Des pluies abondantes coupent les accès routiers à la mine de nickel First Quantum Ravensthorpe en Australie occidentale. Les prévisions des analystes s’en ressentent. Ces intempéries font monter les cours du métal tout comme les Philippines, le joker du nickel.
Cette année, la grande mine australienne devait produire 25.000 tonnes de nickel contenu. L’interruption de la production s’est traduite par une hausse du métal lundi au LME : 10.720 dollars la tonne + 0,72 %. Un retard prolongé dans les expéditions de First Quantum ferait baisser l'offre mondiale et monter les cours du métal. D'autant que les prix du nickel sont de nouveau en hausse. Le marché prend le pari que le décret du gouvernement philippin qui menace directement plus de la moitié des mines du pays sera bien appliqué.
Le gouvernement philippin a répété à maintes reprises que son secteur minier, s’il a une certaine importance sur le marché mondial, contribue pour moins de 1 % à l’économie des Philippines, qui pourrait donc survivre sans cette industrie. De son côté, Caroline Bain, principale économiste des matières premières pour Capital Economics, anticipe les conséquences d'un arrêt philippin : « C'est un rique élevé car les Philippines pèsent 8 % de l'offre mondiale de nickel. La fermeture de 23 mines aurait des répercussions énormes, étant donné que les Philippines fournissent la majorité du nickel consommé en Chine."
La demande est soutenue
Le nickel a également trouvé un point d’équilibre vendredi dernier, à Londres comme à Shanghai. Pour le négociant Marex Spectron : « les ventes de nickel en Asie ces derniers jours ont connu un prix supérieur au cours officiel de la bourse des métaux (LME). » Et la demande de nickel devrait monter cette semaine en Europe. Le broker londonien croit savoir que d'importants déstockages sont attendus dans les entrepôts de Rotterdam. Le nickel produit dans monde est utilisé à 70 % pour fabriquer de l'acier inoxydable. Le nickel est également utilisé dans les piles et les composants de l'aéronautique, mais aussi les éoliennes et les peintures.Le joker des Philippines
Dans sa note d’analyse publiée ce lundi, le négociant londonien de nickel souligne également que : « Les agences de presse suivent l'évolution de la situation aux Philippines, elles attendent la décision du pays concernant la fermeture effective de 23 mines de nickel. » Les dernières informations en provenance de Manille indiquent que les entreprises minières concernées n’ont pas encore reçu d’injonction officielle de la part du ministère philippin de l’Environnement et des Ressources naturelles (DENR). Pour le Metal Bulletin, principal quotidien d’information pour l’industrie métallurgique et minière,la cause semble être entendue: « Les fermetures de mines de nickel aux Philippines ne seront pas bloquées par le Président Rodrigo Duterte, qui a exprimé son soutien aux fermetures ce dimanche 12 février ».Le gouvernement philippin a répété à maintes reprises que son secteur minier, s’il a une certaine importance sur le marché mondial, contribue pour moins de 1 % à l’économie des Philippines, qui pourrait donc survivre sans cette industrie. De son côté, Caroline Bain, principale économiste des matières premières pour Capital Economics, anticipe les conséquences d'un arrêt philippin : « C'est un rique élevé car les Philippines pèsent 8 % de l'offre mondiale de nickel. La fermeture de 23 mines aurait des répercussions énormes, étant donné que les Philippines fournissent la majorité du nickel consommé en Chine."