Les autorités cubaines ont annoncé jeudi réguler l'usage d'Internet et des nouvelles technologies qui doivent être un "instrument pour la défense de la Révolution", au moment où Cuba accroît son accès au Web mais est en pleine confrontation diplomatique avec les Etats-Unis.
•
L'ensemble de décrets et mesures, publiés au Journal officiel, appelle à un "usage responsable des citoyens" ainsi qu'à "la défense politique et la cybersécurité face aux menaces, aux attaques et aux risques de tous types". Le président Miguel Diaz-Canel a fait de l'informatisation de la société sa priorité depuis son arrivée au pouvoir en avril 2018, ouvrant l'accès à la 3G (Internet mobile) en décembre, et a incité tous ses ministres et ses partisans à être plus présents sur les réseaux sociaux pour diffuser les idées de la révolution socialiste de 1959.
Les nouveaux textes publiés jeudi renforcent cette idée : "Le ministère des Communications, en coordination avec ceux des Forces armées révolutionnaires et de l'Intérieur, est le responsable de l'orientation des taches et des actions pour garantir l'informatisation de la société". A la fin avril, selon l'opérateur public Etecsa qui est en situation de monopole, sur 5,4 millions de lignes mobiles, plus de 2,3 millions pouvaient accéder à Internet, sur une île qui compte 11,2 millions d'habitants.
Champ de bataille idéologique
De manière générale, les autorités cubaines ont dit envisager Internet comme un nouveau champ de bataille politique et idéologique, dans un contexte de de vives tensions diplomatiques avec Washington, qui multiplie les sanctions contre leur pays. Cela frustre une partie de la population qui se plaint des nombreux sites bloqués car jugés trop critiques, mais aussi des prix trop élevés pour accéder à la 3G.Les nouveaux textes publiés jeudi renforcent cette idée : "Le ministère des Communications, en coordination avec ceux des Forces armées révolutionnaires et de l'Intérieur, est le responsable de l'orientation des taches et des actions pour garantir l'informatisation de la société". A la fin avril, selon l'opérateur public Etecsa qui est en situation de monopole, sur 5,4 millions de lignes mobiles, plus de 2,3 millions pouvaient accéder à Internet, sur une île qui compte 11,2 millions d'habitants.