Avortements et stérilisations forcés à La Réunion : Jean-Hugues Ratenon demande une commission d'enquête

Le député de la France Insoumise, Jean-Hugues Ratenon demande la création d'une commission d'enquête sur les avortements et stérilisations forcés à La Réunion dans les années 1960-1970.
"Ces faits, s’inscrivant dans une politique anti-nataliste d’Etat, surgissent à nouveau dans l’opinion publique. Nous estimons qu’il est temps de faire la lumière sur ce sujet", écrit dans un communiqué le député Jean-Hugues Ratenon.
 

Les victimes

Dans les années 1960 à 1970, des médecins de la clinique de Saint Benoît à la Réunion ont pratiqué des interventions gynécologiques contre le gré de femmes réunionnaises. Il y aurait ainsi eu "plusieurs milliers de victimes qui n'ont jamais obtenu ni réparation, ni indemnisation, ni reconnaissance", poursuit Jean-Hugues Ratenon.
 

Silence du gouvernement

Le député de la France Insoumise explique avoir sollicité les ministres des Outre-mer, Annick Girardin, et de la Santé, Agnès Buzyn, mais sans succès. Seule la présidente de la Commission des Affaires Sociales de l'Assemblée Nationale a rencontré Jean-Hugues Ratenon.

Face à cette situation, le député réunionnais demande la création d'une commission d'enquête sur ces avortements et stérilisations forcées.
 

Des éléments troublants

L’affaire avait été révélée en 1970 par le Docteur Serveaux, médecin qui a été appelé auprès d’une patiente souffrant d’une grave hémorragie après un avortement suivi d’un curetage. Selon le député, dans cette affaire, plusieurs éléments restent troubles. "Le nombre de victimes, le nombre d'accusés, ou encore la disparition de documents s'archives", pour Jean-Hugues Ratenon "il est du devoir de la représentation nationale de se donner les moyens (…) de faire la lumières sur ces événements".