Le basketteur guadeloupéen était partout ce mercredi sur le parquet des Los Angeles Clippers. Le joueur de Minnesota a inscrit huit points inscrits, récupéré neuf rebonds, fait sept passes (soit à une passe près de son record), et égalé son record d'interceptions en en faisant cinq, le tout avec une activité constante en défense.
Interviewé dans les vestiaires par l'AFP, Rudy Gobert se voit comme "un pilier qui stabilise" les Wolves.
Vous avez brillé ce soir avec les passes notamment…
Quand la balle circule bien, tout le monde peut briller. J'ai essayé de ne rien forcer, de trouver mes coéquipiers, j'ai fait du bon boulot, pris les bons tirs. Pour les passes, j'ai été meneur dans ma jeunesse (rires). C'est fun. J'essaie d'être plus actif, de faire cela plus régulièrement, de donner le ton pour l'équipe. En défense, il faut rester solide, je ne risque pas l'interception à chaque action, mais être perturbateur aide notre défense.
Votre coéquipier Anthony Edwards a pesté contre le manque de cohésion il y a quelques jours…
Il a exprimé sa frustration. On a eu des conversations dans le vestiaire. On s'est vraiment regardé dans les yeux et on s'est dit qu'il fallait qu'on se reconcentre sur les choses essentielles. Pour nous, c'est la défense, certains détails. Chacun, pendant un moment, était un peu trop préoccupé sur les choses négatives qui pourraient se passer pendant le match de basket. Les shoots qui ne rentrent pas, les coups de sifflet qui ne sont pas là, les ballons qui ne viennent pas. Mais au final, ça nous déconcentrait de notre objectif commun et ça nous séparait en tant qu'équipiers. On s'est vraiment reconcentrés sur l'essentiel. Maintenant, pour nous, le plus important, c'est d'être consistant. Quoi qu'il arrive, de ne jamais oublier notre identité.
Quel est votre rôle dans ce vestiaire ?
J'essaie de toujours garder l'esprit clair, de ne pas être submergé par l'émotion. C'est-à-dire d'être un peu comme un pilier qui est là pour un peu stabiliser tout. Quoi qu'il arrive, pour moi, ce sont vraiment les actions qui parlent plus que les mots. Par rapport à mes actions, je mène l'équipe. Sur la mentalité, sur l'intensité, sur la consistance, sur le travail chaque jour. Parce qu'au final, c'est ça aussi le plus important. C'est de continuer chaque jour le travail, collectif, individuel. Montrer que quoi qu'il arrive, on continue à essayer de progresser chaque jour.
Votre finale de conférence au printemps vous donne-t-elle de nouvelles responsabilités en tant qu'équipe ?
Quand on perd quatre matchs d'affilée, par exemple, ce n'est pas quelque chose qu'une équipe qui veut jouer pour le titre doit faire. Malgré ça, malgré les défaites qu'on a eues, malgré la période difficile qu'on a eue, ce que j'ai beaucoup aimé, c'est qu'on n'a jamais arrêté de se battre. Même quand on a été menés de 16 points, on est revenu dans le match, on a eu une chance de gagner. Pour moi, c'est le plus important. C'est d'être résilient. L'adversité, elle arrive quoi qu'il arrive. De plein de manières différentes. Quand elle vient, ne pas oublier qui on est. Continuer à avoir confiance les uns en les autres et confiance en nous-mêmes.