Les images de l’incendie de la salle de sport "Sportica " qui abrite les installations sportives de l’équipe de basket de Gravelines, ont fait le tour de la France. Moins d’une semaine après la catastrophe, c’est tout un club qui essaye de panser ses plaies grâce à un élan de solidarité, d’amis, d’entrepreneur, de supporters, ou encore de personnalités affectées par la situation d’un club mythique du paysage français.
Lundi 25 décembre, aux alentours de 13h, un début d’incendie se déclare au niveau de la piscine du complexe sportif. Très vite, à cause d'un vent violent, le feu se propage assez rapidement à l’ensemble de la bâtisse. En très peu de temps, tout part en fumée. "On a tout perdu, à l’exception de nos bureaux administratifs", témoigne Romuald Coustre, média manager du BCM Gravelines.
"C’est dur, j’ai vu mes premiers matchs professionnels ici"
Les joueurs qui revenaient des fêtes de Noël, ont tous appris la nouvelle par message. " Au début, quand j’ai reçu les messages, j’ai vu que c’était juste un petit feu, alors je ne me suis pas inquiété. Surtout que les pompiers sont justes à côté, donc je pensais qu’ils allaient intervenir rapidement déclare le Guadeloupéen de 18 ans Evan Boisdur, membre de l'équipe espoirs du BCM.
De son côté, l'autre Guadeloupéen de l'équipe, Valentin Chery a lui vécu l'incident comme un déchirement. "C'était une sensation assez douloureuse quand j'ai vu la salle s'effondrer. J'ai grandi à Calais, pas très loin d'ici [de la salle du BCM Gravelines, NDLR]. C'est dur, j'ai vu mes premiers matchs professionnels ici", confie-t-il. Le pivot de 26 ans, qui honore sa première saison au club, a appris la nouvelle comme ses autres coéquipiers sur la route de retour de fête en famille. "On avait entraînement trois heures après. Quand j’ai reçu les messages, j’ai voulu voir de mes propres yeux, donc je me suis rendu sur place et j’ai vu la salle s’effondrer au fil et à mesure. C’était dur à voir " lâche-t-il.
Pas préparés à vivre un tel évènement, les joueurs étaient sous le choc de voir leur bel écrin partir en fumée. D'autant qu'après un début de saison compliquée, ils avaient su redresser la barre, notamment grâce à l'appui de leurs supporters à domicile.
LE BCM doit trouver une salle homologuée avant le 20 janvier
Avec l’incendie de Sportica, grand complexe sportif multisport et de loisir de Gravelines – Mais aussi antre du BCM – c'est tout un club qui est dans l’expectative. Les infrastructures dans lesquelles séjournaient les jeunes du centre de formation de l'équipe ont aussi été détruites, mais pour les joueurs, comme le grand espoir Evan Boisdur, l’heure n’est pas à l’inquiétude, surtout au vu de l’élan de solidarité qui entoure le club. "Je ne suis pas inquiet, je sais que l’équipe pourra se relever. Mais juste, au niveau de l’organisation, ça risque d’être compliqué". Il ne croit pas si bien dire, car du côté de la direction du club, on s’affaire déjà à trouver des solutions de repli.
Le prochain match à domicile du BCM Gravelines est prévu le 20 janvier, et la ligue impose aux clubs de jouer dans des salles homologuées, notamment pour la sécurité du public. "On doit trouver des solutions assez rapidement. Pour les entraînements, c’est bon, une équipe de troisième division de la région veut bien nous accueillir jusqu’à la fin de la saison. Mais pour les matchs, c’est plus compliqué, on cherche encore. On doit trouver une salle opérationnelle en très peu de temps", averti Romuald Coustre.
De leur côté, les joueurs sont tous repartis en vacances en famille. Ils devraient reprendre le chemin des entraînements le 4 janvier, dans une nouvelle salle d’accueil. Le jour d’après risque d’être long et un peu compliqué.