Basket : Sandrine Gruda offre le titre de championnes de France à l'ASVEL

La Martiniquaise Sandrine Gruda n'a pas joué ce match de gala. Mais elle prépare sa saison avec son club d'Ekaterinbourg.
Lundi soir, L'ASVEL présidé par Tony Parker s'est offert son deuxième titre de champion de France face au club de Villeneuve-d'Ascq. Battues 74 à 68, les Nordistes n'ont pas réussi à faire tomber les championnes d'Europe 2023 portées par la Martiniquaise Sandrine Gruda, sacrée MVP, en étant meilleure marqueuse, meilleure rebondeuse et meilleure évaluation du match.

Après avoir été sacrées Championnes d'Europe le mois dernier, les Lyonnaises se sont offertes un doublé Eurocoupe/ Championnat LFB. La Martiniquaise Sandrine Gruda, décisive et sacrée MVP des finales permet grâce à ses 18 points, ses 10 rebonds et ses 2 passes décisives au club lyonnais de remporter son second championnat français.

La consécration, enfin, pour le club de Tony Parker qui courait après un nouveau titre national depuis 2019. Entretemps, les échecs s'étaient multipliés comme la finale de Coupe de France perdue contre Basket Landes le mois dernier ou la finale de Ligue féminine remportée par Bourges l'année dernière.

Gruda décisive

Le recrutement de Sandrine Gruda à l'intersaison était inspiré : "On a beaucoup de joueuses d'expérience, elles sont venues pour gagner et on l'a fait", a salué le propriétaire "TP" au micro de Sport en France.

À bientôt 36 ans, le mois prochain, la médaillée de bronze de Tokyo a signé lundi un double double (18 points 10 rebonds). Plus que ça, elle a fait basculer la rencontre dans les moments décisifs.

Comme le rebond arraché à 72-68, la faute obtenue dans la foulée et les deux lancers francs réussis à 46 secondes du terme. Avant cela, alors que l'ESBVA restait à portée (64-61), elle a inscrit le lay-up du break agrémenté d'un lancer franc converti (67-61).
"C'était dur, vous n'avez pas idée", a soufflé l'immense intérieure (1,97 m). "C'est beau, je suis venue pour ça, gagner des titres."

Ses tirs à mi-distance réussis ont fait planer une menace d'entrée dans la raquette de l'ESBVA, que les Nordistes ont eu tendance à déserter parfois pour harceler les extérieures lyonnaises.

"On l'attendait depuis quelques années"

Entre Julie Allemand et Marine Johannès (3/6 à trois points et 3/8 lundi), l'ASVEL compte deux altesses de l'adresse, qui ont quitté le parquet avec 11 et 16 points.

"J'étais depuis le début de l'histoire de l'Asvel, ça fait plaisir d'aller décrocher ce titre une deuxième fois, a savouré la Belge Julie Allemand auprès de l'AFP. On l'attendait depuis quelques années. On savait que ça allait prendre du temps de créer notre identité."

Marine Johannès, dont la participation au prochain Eurobasket (15-25 juin 2023), reste incertaine en raison d'un possible aller-retour express en WNBA est apparue très émue. "Je parlerai de ça plus tard", a-t-elle éludé. "Là, je veux profiter."

La MVP de la saison, l'Américaine Kennedy Burke, au poste numéro 4, a bien failli faire tourner le match en faveur des Nordistes en empilant dix points dans l'ultime quart-temps. 
Mais, malgré l'absence sur protocole commotion de Gabby Williams, une des nombreuses internationales françaises de l'Asvel (Ciak, Chartereau, Johannès et donc Gruda), ce match d'appui a basculé du côté du leader de saison régulière.

L'avantage du terrain, acquis grâce à cette première place, n'était pas de trop dans ce match sous haute tension. Avant le break définitif créé par Sandrine Gruda (67-61) à cinq minutes et demie du buzzer, l'écart n'avait dépassé qu'une poignée de secondes les quatre points.