Basket : à Vanves, trois Antillais relèvent le pari de la Nationale 1

Vanves n'est pas Limoges. Vanves près de Paris, n'est d'ailleurs pas une terre de basket. L'équipe évolue en Nationale 1, l'antichambre de la Pro-B. L'ambiance y est pourtant unique. Rencontre avec Sébastien Vertus, Raphaël Desroses et Miguel Buval, trois Antillais heureux de s'y exprimer.
Sébastien Vertus (prononcer "Vertusse") n'est pas le plus ancien de la bande. Le St Martinois n'a que 30 ans mais il évolue à Vanves depuis... treize saisons ! Il a suffi jadis d'un tournoi international en Espagne avec son équipe de St Martin pour que son destin bascule. Sébastien y rencontre l'entraîneur des cadets de Vanves.

Ainsi commence l'histoire. Vertus rejoint les banlieusards pour y mener un double projet : scolaire et sportif. Les études vont lui réussir. Le basket aussi. Avec Vanves, il vit toutes les montées. Il est même devenu aujourd'hui capitaine. "La Nationale 1 ? confie-t-il. Oui, c'est dur. Il faut lutter à mort tous les week-ends mais nous pouvons réussir à nous maintenir. Le capitaine y croit en tout cas !"
 

Retour aux études... après le haut niveau

Parcours un peu différent pour le guadeloupéen Miguel Buval, solide pivot de 2 mètres 08. Formé à Pau, il évolue dans différents clubs de Pro-B avant de réaliser que son avenir professionnel demeure incertain. A 27 ans, il retrouve donc les bancs de l'école (pour une formation en informatique) et rejoint Vanves afin de garder le contact avec le basket.

C'était il y a deux ans et demi. Vanves évoluait alors en Nationale 2. Les Franciliens rêvaient de monter à l'échelon supérieur. Objectif atteint en seulement deux saisons !

 

Un Martiniquais toujours vert

Et puis il y a le "CV" de l'équipe : Raphaël Desroses, 39 ans, joueur professionnel depuis 1998. Il a connu de grandes heures avec le CSP Limoges entre 2009 et 2012. Désormais, il veut juste continuer à prendre du plaisir sur un parquet. Avec une moyenne de 16 points par match, le Martiniquais semble y parvenir sans trop de problèmes.

Précisons quand même que Vanves n'est pas la formation la plus riche de Nationale 1. Loin de là. Il faut plutôt parler d'un groupe semi-pro. La plupart des joueurs travaillent. Il n'y a que 4 entraînements par semaine quand d'autres équipes se retrouvent deux fois par jour à la salle.

Dans ces conditions, le Stade de Vanves peut-il rêver un jour de monter en Pro-B ? "Non. Impossible !" nous répond du tac au tac Fabrice Bouchet, le président du club. "Nous n'avons pas les reins assez solides pour espérer autre chose. Si on se maintient, ce sera déjà formidable." Après 18 journées de championnat, Vanves ne comptabilise que 5 victoires pour 13 défaites. Mais la bande de copains donne son maximum tous les samedis soirs. 

►Le reportage d'Outre-mer la 1ère à voir ci-dessous :