La mort de Naomi Musenga, morte après avoir appelé en vain le Samu, a réveillé le terrible souvenir de Christine Caugant. Cette maman a perdu sa fille, Noélani, il y a 11 ans, dans des circonstances similaires.
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La mort de Naomi Musenga, fin décembre, après avoir été raillée par une opératrice téléphonique du Samu a réveillé le douloureux souvenir de Christine Caugant. Il y a 11 ans, cette maman a perdu sa fille de 8 ans, originaire de Tahiti, dans des circonstances assez similaires. Elle raconte son calvaire dans le magazine Marie-Claire.
Noélanie, originaire de Polynésie, était victime de Harcèlement scolaire. Des camarades de son école insultaient la fillette, la traitaient de "noiraude" et lui lançait des "rentre dans ton pays". Noélanie était harcelé, rackettée, étranglée et frappée. La maman a bien déposé une plainte auprès du chef d'établissement et de la police, mais un jour la fillette est rentrée de l'école en se plaignant de maux de tête avant de perdre connaissance et de convulser. Au Samu, on lui répond ne pas s'inquiéter, "ça arrive", mais alors que Christine insiste, cette fois, la réponse se fait plus directe rapporte le magazine : "Vous n’êtes pas médecin Madame. Ce n’est pas à vous de nous dire si on doit venir ou pas."
Christine appelle alors les pompiers qui, devant l'enfant raide, décide de ne pas la transporter et s'en remette eux-aussi au Samu. "Ce n’est ni à vous ni aux pompiers de nous dire si on doit venir ou pas", répond le Samu. C'est finalement l'intervention du commandant de caserne des pompiers qui oblige le Samu à se déplacer. Il arrivera une heure et demie plus tard. Pour autant le calvaire de la fillette ne s'arrête pas là. Les médecins soupçonnent Noélanie de simuler. A l'hôpital de Perpignan, les médecins confirment à la maman le diagnostic des médecins du Samu. "Le visage de ma fille était figé mais ils étaient persuadés qu’elle simulait. Le pédiatre a même dit "Moi aussi, je peux faire pareil", avant de la mimer sans bouger."
Dans la soirée, un scanner indique un oedème cérébral majeur dû aux étranglements des camarades d'école. Mais ce n'est que le lendemain qu'un autre médecin comprend immédiatement la situation. "Votre fille est déjà très loin", dit-il à Christine. La fillette est transférée à l'hôpital de Montpellier où elle décédera officiellement le 20 novembre.
L'enquête pour violences scolaires s'est soldée par un non-lieu tandis que l'hôpital de Perpignan a admis sa responsabilité "à 50 %" dans la mort de Noélanie. Ce qui ne permet pas d'affirmer clairement que l'enfant aurait pu être sauvée par une bonne prise en charge après son étranglement.
Il y avait ces personnes désagréables au bout du fil (un opérateur puis un médecin). J’avais l’impression de les déranger. Mon inquiétude et mon insistance les agaçaient. Elles pensaient que j’étais une mère qui s’inquiétait pour rien. Dès le début de l’appel, elles avaient décidé que ce n’était pas grave et qu’elles ne se déplaceraient pas, rapporte le magazine Marie-Claire
"Vous n'êtes pas médecin Madame."
Noélanie, originaire de Polynésie, était victime de Harcèlement scolaire. Des camarades de son école insultaient la fillette, la traitaient de "noiraude" et lui lançait des "rentre dans ton pays". Noélanie était harcelé, rackettée, étranglée et frappée. La maman a bien déposé une plainte auprès du chef d'établissement et de la police, mais un jour la fillette est rentrée de l'école en se plaignant de maux de tête avant de perdre connaissance et de convulser. Au Samu, on lui répond ne pas s'inquiéter, "ça arrive", mais alors que Christine insiste, cette fois, la réponse se fait plus directe rapporte le magazine : "Vous n’êtes pas médecin Madame. Ce n’est pas à vous de nous dire si on doit venir ou pas."Christine appelle alors les pompiers qui, devant l'enfant raide, décide de ne pas la transporter et s'en remette eux-aussi au Samu. "Ce n’est ni à vous ni aux pompiers de nous dire si on doit venir ou pas", répond le Samu. C'est finalement l'intervention du commandant de caserne des pompiers qui oblige le Samu à se déplacer. Il arrivera une heure et demie plus tard. Pour autant le calvaire de la fillette ne s'arrête pas là. Les médecins soupçonnent Noélanie de simuler. A l'hôpital de Perpignan, les médecins confirment à la maman le diagnostic des médecins du Samu. "Le visage de ma fille était figé mais ils étaient persuadés qu’elle simulait. Le pédiatre a même dit "Moi aussi, je peux faire pareil", avant de la mimer sans bouger."
"Votre fille est déjà très loin."
Dans la soirée, un scanner indique un oedème cérébral majeur dû aux étranglements des camarades d'école. Mais ce n'est que le lendemain qu'un autre médecin comprend immédiatement la situation. "Votre fille est déjà très loin", dit-il à Christine. La fillette est transférée à l'hôpital de Montpellier où elle décédera officiellement le 20 novembre.
L'enquête pour violences scolaires s'est soldée par un non-lieu tandis que l'hôpital de Perpignan a admis sa responsabilité "à 50 %" dans la mort de Noélanie. Ce qui ne permet pas d'affirmer clairement que l'enfant aurait pu être sauvée par une bonne prise en charge après son étranglement.