Plus de 500.00 lots de nickel ont changé de mains lundi en Asie. Le contrat le plus élevé s'est négocié 17.013 $ la tonne à la Bourse des métaux de Shanghai (SHFE). La demande est forte, les stocks mondiaux fondent comme neige au soleil. Le producteur Brésilien Vale affine sa stratégie.
Ces derniers jours, l’apaisement des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, les deux plus grandes économies du monde a largement soutenu le complexe des métaux de base et tout particulièrement le nickel. Les perspectives pour le métal continuent d'être soutenues par une demande ferme de l'industrie de l'acier inoxydable en Chine. La baisse des stocks dans les entrepôts mondiaux se poursuit.
La stratégie du groupe Brésilien consisterait à "limiter son offre afin d’anticiper une forte hausse des cours du métal, voire de l’encourager" croit savoir Marex Spectron, l’un des négociants du nickel à la City de Londres. En effet, la demande de nickel pour les véhicules électriques est revue à la hausse. Elle devrait passer de 350.000 à 500.000 tonnes d'ici 2025, pour une demande de 36.000 tonnes en 2018, selon les estimations de Vale.
Le cours du nickel est donc soutenu par un sentiment positif croissant autour de la demande des véhicules électriques. Les prévisions du LME, la semaine dernière à Hong-Kong, indiquant une croissance prometteuse à court terme.
Dans un autre segment du marché, la production calédonienne de nickel primaire destiné au ferronickel est en hausse de 10,5 %. Pour les trois premiers mois de l’année 2018 et toujours en comparaison avec la même période de 2017, les exportations calédoniennes de ferronickel (HS 72.02.60) sont en hausse vers la Chine (+67,3%), les Etats-Unis (+33,4%), le Japon (+24,9%) ou encore l’Afrique du Sud (+18,5%). Ces données ont été fournies par les douanes des pays d’importation du nickel. Au total, elles indiquent l’importation de 16.494 tonnes de ferronickel contre 12.205 tonnes en 2017. La hausse est de 35,1% sur les trois premiers mois de l'année précise l’INSG.
Les stocks de nickel baissent encore
Les stocks de nickel en Asie, ceux qui sont gérés par la Bourse des métaux de Shanghai (SHFE), ont diminué de 6.334 tonnes depuis le début du mois de mai. Les stocks sont désormais de 33.000 tonnes, au plus bas depuis 2014. Les analystes constatent une évolution identique des stocks de nickel détenus par le premier marché mondial. Ainsi, les entrepôts du London Metal Exchange ont en effet continuellement diminué. Le 18 mai, les stocks de nickel du LME s'élevaient à 305.748 tonnes, en baisse de 9.114 tonnes. Là encore, il s’agit d’un niveau au plus bas depuis 2014.Vale adapte sa stratégie mondiale
Dans ce contexte positif caractérisé par une insuffisance de l’offre et une hausse de la demande mondiale, le PDG de Vale qui est l'un des grands producteurs mondiaux de nickel a exprimé son opinion dans une interview à l'agence Bloomberg. Fabio Schvartsman semble attendre la révolution des véhicules électriques : " Nous sommes l'un des plus grands producteurs de nickel au monde [...] mais nous envisageons de suspendre nos investissements au Canada et en Nouvelle-Calédonie, et nous allons sans doute réduire d’environ 150.000 tonnes nos livraisons de nickel pour les trois prochaines années, afin de préserver nos réserves".La stratégie du groupe Brésilien consisterait à "limiter son offre afin d’anticiper une forte hausse des cours du métal, voire de l’encourager" croit savoir Marex Spectron, l’un des négociants du nickel à la City de Londres. En effet, la demande de nickel pour les véhicules électriques est revue à la hausse. Elle devrait passer de 350.000 à 500.000 tonnes d'ici 2025, pour une demande de 36.000 tonnes en 2018, selon les estimations de Vale.
Le cours du nickel est donc soutenu par un sentiment positif croissant autour de la demande des véhicules électriques. Les prévisions du LME, la semaine dernière à Hong-Kong, indiquant une croissance prometteuse à court terme.
INSG : Nickel et Nouvelle-Calédonie
43.100 tonnes de nickel contenu ont été extraites des mines calédoniennes pour les trois premiers mois de l’année 2018, selon les dernières statistiques du Groupe International d’Etude du Nickel l’INSG. Un chiffre en baisse de 1,8 % comparativement à la même période (1-3) de 2017. La production calédonienne devance néanmoins la production australienne, en chute de 12,5 %. De son côté, l’offre de la Papouasie Nouvelle-Guinée est en hausse de 8,2 % à 8.200 tonnes.Dans un autre segment du marché, la production calédonienne de nickel primaire destiné au ferronickel est en hausse de 10,5 %. Pour les trois premiers mois de l’année 2018 et toujours en comparaison avec la même période de 2017, les exportations calédoniennes de ferronickel (HS 72.02.60) sont en hausse vers la Chine (+67,3%), les Etats-Unis (+33,4%), le Japon (+24,9%) ou encore l’Afrique du Sud (+18,5%). Ces données ont été fournies par les douanes des pays d’importation du nickel. Au total, elles indiquent l’importation de 16.494 tonnes de ferronickel contre 12.205 tonnes en 2017. La hausse est de 35,1% sur les trois premiers mois de l'année précise l’INSG.