Les Bokits et les agoulous, véritables institutions culinaires en Guadeloupe, font saliver les Bruxellois depuis un an. Chaque semaine, de jeunes Antillais s’attèlent à faire découvrir ces sandwichs traditionnels aux habitants de la capitale belge, en y ajoutant une petite touche locale.
Angélique Le Bouter et Carl Behary-Laul-Sirder •
À quelques semaines des élections européennes, La1ere.fr a posé ses valises à Bruxelles, à la rencontre des Ultramarins qui y résident. Beaucoup d’entre eux sont étudiants et cherchent à renouer avec leurs racines. Dans la capitale de l’Union Européenne, ils parviennent à faire vivre une partie de leur culture. Reportage.
Au pied du gigantesque palais de Justice de Bruxelles, les couleurs vives de nappes en toile cirée madras contrastent avec la grisaille alentour. Il flotte dans l’air une odeur d’épices et de friture. Mais les 8 degrés de cette soirée d’avril et le petit vent froid qui raidit les passants ne laissent planer aucun doute : les côtes antillaises sont bien à 7.000 km d’ici.
Derrière ce projet caribéen, Carole-Anne Nirin et Cindie Adonaï. La première est originaire des Abymes, la seconde de Petit Bourg. Il y a huit ans, elles se sont retrouvées ensemble à Bruxelles pour leurs études. En parallèle de leur Master en kinésithérapie, elles s’improvisent désormais aussi cuisinières. Leur concept a un nom : Caribbean Fried Bread. Pour y arriver, elles ont créé Kadans Caraïbes, l’une des rares associations antillaises de Belgique.
Les membres de l’association mettent la main à la pâte et tournent chaque semaine pour aider les deux jeunes femmes. Chacun a son rôle. Ce soir, Johan et Emmanuel encaissent. Andy découpe et fait frire les bananes plantain. Il "toaste" également les agoulous préparés par Carole-Anne. Il se décrit en rigolant comme "un Martiniquais qui prépare les spécialités de la Guadeloupe".
Les viandes sont cuisinées "avec des épices de chez nous". Sans oublier, la "touche belge avec les petites sauces belges qu’on ne connaît pas forcément en Guadeloupe, détaille Carole-Anne. Donc on essaie vraiment de faire un métissage des cultures caribéennes et belge."
À quelques semaines des élections européennes, La1ere.fr a posé ses valises à Bruxelles, à la rencontre des Ultramarins qui y résident. D'abord peu nombreux, leur nombre croit au fil des ans et des initiatives se mettent en place.
Située à seulement 1h20 de Paris en train et à peine 30 minutes de Lille, la capitale belge n'a souvent été qu'une étape dans la vie des originaires des Outre-mer. Aussitôt les études terminées, ils regagnent l'Hexagone pour travailler. Mais de plus en plus d'Antillais, de Guyanais, de Réunionnais... y viennent désormais avec l'intention d'y passer quelques années de leur vie.
Beaucoup d’entre eux sont étudiants ou jeunes salariés et cherchent à renouer avec leurs racines. Dans la capitale de l’Union Européenne, ils parviennent à faire vivre une partie de leur culture. Ils côtoient les Ultramarins qui travaillent aux sein des institutions européennes, notamment la Commission et le Parlement, mais aussi au sein des lobbies qui défendent les intérêts des Outre-mer.
Pendant toute la semaine, ce sont ces aspects que nous vous proposons de découvrir grâce à une série de reportages qui vous pouvez retrouver en cliquant ici. Et rendez-vous sur Facebook, Twitter et Instagram pour des bonus!