Le cabinet du Premier ministre dément formellement la rumeur annonçant l'envoi d'escadrons de gendarmes en Guyane pour "rétablir l'ordre"

Depuis quelques heures en Guyane, un message se propage à grande vitesse sur les réseaux sociaux : il annonce l'état d'urgence, l'envoi de trois escadrons de gendarmerie et de véhicules lourds anti-émeutes. L'entourage de Bernard Cazeneuve dément formellement cette rumeur complètement infondée. 
Le message qui se propage à grande vitesse ces dernières heures sur les réseaux sociaux en Guyane (WhatsApp notamment) affirme que l'état d'urgence va être décrété, que trois escadrons de gendarmes et 27 véhicules anti-émeutes vont être envoyés dans le département, acheminés par des avions gros porteurs A400m. Ce message affirme encore qu'en cas "d'agitation un couvre-feu sera décrété de 22H à 5H". Mais ce message est sans aucun fondement, explique, contacté par La1ère.fr le cabinet du Premier ministre Bernard Cazeneuve.


Des erreurs formelles et des fautes

Le message est d'emblée peu crédible, car il affirme que c'est "l'entourage de Frédéric Veau, membre du cabinet du Premier ministre" qui a fait fuiter cette "information". Or, Frédéric Veau était au cabinet du Premier ministre il y a ... six ans, lorsque François Fillon était à Matignon. Frédéric Veau, aujourd'hui, est préfet...de Mayotte. 

Par ailleurs les nombreuses fautes d'orthographes qui émaillent le message le décrédibilise également. 

Démenti formel

Afin de vérifier qu'il s'agit vraiment d'un "fake", une rumeur sans aucun fondement, La1ère.fr a contacté le cabinet du Premier ministre Bernard Cazeneuve. Le conseiller contacté, qui suit de très près la situation en Guyane, avait eu vent de ce Fake circulant sur les réseaux sociaux. Il le dément formellement expliquant par exemple que l'état d'urgence est déjà en vigueur en Guyane, au même titre que dans l'ensemble du pays depuis les attentats du 13 novembre. Il dément également l'envoir de renforts de gendarmerie ainsi que l'ensemble des éléments contenus dans ce message.

Inutile donc de faire circuler ce message... Et faites attention aux "fake news". Demandez-vous toujours quelle est la source du message que vous recevez. Si elle n'est pas formellement identifiée, c'est un premier signe qui doit vous faire douter de la véracité du message...