"L'ordre, l'ordre, l'ordre": Emmanuel Macron a martelé sa réponse aux émeutes urbaines lors de son interview sur TF1 et France 2 depuis la Nouvelle-Calédonie, assurant qu'il n'y avait "pas de majorité de rechange" pour mieux défendre le bilan contesté de son gouvernement.
Emmanuel Macron a d'abord précisé le sens de sa venue en Nouvelle-Calédonie,
"Ces cinq dernières années ont été marquées par trois référendums, c'est inédit et le choix qui est exprimé c'est de rester dans la France et la République. Maintenant je suis aux côtés de nos compatriotes pendant ces jours, pour ensemble, définir les bases de ce nouveau chemin de ce nouveau projet d'avenir pour la Nouvelle-Calédonie, respectueux de son identité, son histoire, mais avec la lumière du choix qui a été fait, Je suis ici sur une de nos terres dans un espace en Indopacifique maintenant soumis à toutes les tensions".
Ce déplacement coïncide avec la toute fin des "cent jours d'apaisement, d'unité, d'ambition et d'action" que le président souhaitait pour relancer son second quinquennat après la crise des retraites.
Le chef de l'État a défendu le bilan de cette période.
"Il y a eu parfois des jours avec et il y a eu aussi des jours sans", a relevé Emmanuel Macron, mais "le gouvernement a avancé, décidé, fait passer des textes, a été efficace, ce qui justifie ce choix de confiance pour Madame la Première ministre".
Emmanuel Macron qui avait demandé en mars à Elisabeth Borne d'élargir sa majorité relative, a minimisé lundi l'échec de la cheffe du gouvernement.
"Il n'y a pas de majorité de rechange" à l'Assemblée nationale, a-t-il estimé, assurant ne pas croire "aux coalitions" de gouvernement "formelles".
"Notre pays a besoin d'un retour de l'autorité à chaque niveau, et d'abord dans la famille", a déclaré Emmanuel Macron après les violences urbaines qui avaient éclaté à travers le pays à la fin du mois de juin. "Il a fallu seulement quatre jours pour mettre fin (à ces émeutes)", s'est félicité le chef de l'Etat.
Aussi, il a pointé la responsabilité des réseaux sociaux, jugeant qu’« un ordre public numérique » permettrait « de prévenir les débordements ».
Emmanuel Macron a félicité son ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin pour sa gestion des récentes émeutes.
Concernant l'incarcération d'un policier accusé de violence à Marseille (Bouches du Rhone), Emmanuel Macron a dit "comprendre l'émotion" des forces de l'ordre, tout en précisant que "nul en République n'est au-dessus de la loi".
Interrogé sur le pouvoir d'achat, et notamment sur la nouvelle hausse de 10% des tarifs réglementés de l'électricité au 1er août, le président de la République a expliqué de c'est une « décision proportionnée » rappelant que le « contribuable paie ce que le consommateur ne paie pas ».
Le président de la République a promis de « continuer à accompagner dans les prochains mois » les ménages. Enfin, il a confirmé la décision d’une baisse de l’impôt de 2 milliards d’euros pour les classes moyennes d’ici à la fin du quinquennat.