Centre spatial guyanais : Latitude lève 27 millions d'euros pour son micro-lanceur

La start-up française développe une petite fusée capable de mettre en orbite basse une charge utile de 100 kilos. Les futurs lancements sont prévus depuis la base spatiale de SaxaVord, au nord de l'Écosse, et depuis le centre spatial guyanais, à Kourou.

La start-up française Latitude a annoncé lundi avoir réalisé une levée de fonds de 27 millions d'euros permettant de poursuivre la préparation du premier lancement de son micro-lanceur spatial prévu en 2025.

Ce nouvel apport, réalisé auprès de ses investisseurs historiques (Crédit Mutuel Innovation, Expansion, bpifrance, UI Investissement) ainsi que du fonds d'investissement Blast, porte le financement total de l'entreprise à près de 50 millions d'euros depuis sa création en 2019, précisent les différents acteurs dans un communiqué commun.

Basé à Reims, Latitude développe une petite fusée de 19 mètres de haut, Zéphyr, qui vise à mettre en orbite basse, à quelques centaines de kilomètres d'altitude, une charge utile de 100 kilos, le double en 2028.

Divers projets concurrents

Pour cela, l'entreprise met notamment au point un moteur, Navier, entièrement imprimé en 3D.
"Ce financement permet de poser les fondations opérationnelles et industrielles du premier lancement, attendu en 2025, et de poursuivre le développement de la nouvelle évolution de Zéphyr", explique Latitude.

Il doit notamment permettre de produire la première fusée, de mettre en place la chaîne d'assemblage et de mener les essais sur les différents systèmes du lanceur. La start-up compte effectuer ses lancements depuis la base spatiale de SaxaVord dans l'archipel des Shetland, au nord de l'Écosse, et depuis le centre spatial guyanais à Kourou.

Alors que l'agence spatiale européenne entend lancer en 2025 une compétition entre les différents projets de micro-lanceurs en Europe, Latitude est confrontée à de nombreux projets concurrents, qu'ils soient portés par les allemands Isar Aeroposace, Hyimpulse ou RFA, l'espagnol PLD Space ou encore les français Maiaspace et HyprSpace.