La trajectoire anormale de la fusée Ariane 5 qui s'est rapprochée de la ville de Kourou fin janvier n'a jamais mis "en danger" les populations mais le Centre spatial guyanais (CSG) va encore "renforcer ce qu'il fait en matière de sauvegarde", a indiqué mercredi le CNES, l'agence spatiale française.
•
"On n'a jamais été mis dans une situation de danger. Mais on va encore renforcer ce que nous faisons en matière de sauvegarde", a déclaré le président du CNES Jean-Yves Le Gall, devant l'Association des journalistes économiques et financiers (AJEF). "C'est pour cela que j'ai décidé de demander des vérifications complémentaires au CSG pour le prochain lancement Soyouz", qui a été décalé de ce fait de trois jours.
Une Commission d'enquête indépendante, présidée par un inspecteur général de l'Agence spatiale européenne (ESA), a établi fin février que cette trajectoire anormale était due à un problème de paramétrage qui n'avait pas été détecté par les contrôles qualité. Des mesures correctives ont été mises en place par le constructeur ArianeGroup (coentreprise entre Airbus et Safran) et sa filiale Arianespace.
Tir problématique
Prévu mardi, le tir d'une fusée Soyouz a été reporté à vendredi. "On refait des calculs pour s'assurer que dans tous les cas, il y a jamais de mise en danger des populations et qu'on est totalement conforme à la doctrine de sauvegarde", a dit Jean-Yves Le Gall. Ces dispositions ont été prises après le tir problématique d'une Ariane 5 le 25 janvier. Lancée sur une mauvaise trajectoire, la fusée européenne n'avait pas mis sur la bonne orbite deux satellites.Problème de paramétrage
Au lieu de décoller plein est vers l'Equateur, la fusée avait décollé avec un angle de 20 degrés plus au sud, se rapprochant de la ville de Kourou. "La fusée s'est rapprochée mais on est toujours resté dans les limites de sécurité", a assuré M. Le Gall. Il n'y a pas eu de survol.Une Commission d'enquête indépendante, présidée par un inspecteur général de l'Agence spatiale européenne (ESA), a établi fin février que cette trajectoire anormale était due à un problème de paramétrage qui n'avait pas été détecté par les contrôles qualité. Des mesures correctives ont été mises en place par le constructeur ArianeGroup (coentreprise entre Airbus et Safran) et sa filiale Arianespace.