Un Chanté Nwel solidaire à Roissy-en-Brie

Quelque 400 personnes ont participé samedi 7 décembre au Chanté Nwel de l’Amicale des Antillais de Roissy-en-Brie, commune de l’est parisien. Le spectacle, organisé au profit du Téléthon, a permis de récolter près de 1900 euros.
 
Les organisateurs attendaient entre 400 et 500 personnes. Ils n’ont enregistré que 370 entrées payantes. Les responsables de l’Amicale des Antillais de Roissy-en Brie ont un sentiment mêlé de frustration et de joie au lendemain de l’organisation de leur deuxième Chanté Nwel.

Après une première édition l’an passé à la Maison du temps libre de la ville qui avait accueilli près de 300 personnes, les organisateurs avaient vu plus grand cette année en réservant la Grande Halle de la commune avec le soutien de la Mairie dans une cité où vivent de nombreuses familles originaires de la caraïbe française. "Malheureusement, la grève dans les transports a empêché ou découragé beaucoup d’Antillais et de Guyanais d’Ile de France à nous rejoindre", a confié Nelly Ajax, la vice-présidente de l’Association, au lendemain des festivités.
 

Chante Nwel au profit du Téléthon

Une déception d’autant plus grande que l’Amicale de la ville avait placé cette édition sous le signe de la solidarité avec le Téléthon qui se déroulait le même jour. "Les membres de l’association ont tenu à s’associer au téléthon en raison de la problématique de la drépanocytose qui affecte particulièrement les Antilles, explique Nelly Ajax. Un bébé sur huit qui naît en Guadeloupe ou en Martinique est atteint de cette maladie génétique encore mal connue. Nous, Antillais de l’Hexagone, devons soutenir la recherche pour mettre un terme à ce fléau qui touche beaucoup de nos familles. D’où notre souhait de reverser la totalité des recettes des entrées à l’Association Française contre les Myopathie."

A raison de 5 euros l’entrée, ce sont donc 1850 euros qui ont été reversés en fin de soirée à la responsable locale de l’AFM qui, bien que victime d’une maladie génétique, a tenu à danser dans son fauteuil au milieu des participants, pour la plus grande joie des convives.
 

Décrocher la palme !

Au-delà de la solidarité, l’Amicale des Antillais de Roissy-en-Brie avait un autre défi à relever : tenter de décrocher la palme du plus beau Chanté Nwel d’Ile de France. Il fait partie des 60 manifestations de Chants de cantiques traditionnels de Noel antillais de la région Île-de-France inscrites à cette quatrième édition de ce concours qui voit le nombre de participants augmenter d’année en année.

Le jury n’a pu rester qu’une heure à peine pour juger de la prestation du groupe musical Amalgame venu de Saint-Pierre-du-Perray qui animait la soirée et de la participation de la salle. Sept autres Chanté Nwel se déroulaient eux aussi ce même soir dans d’autres villes de la région parisienne.
 

De la biguine au zouk

"Joseph mon cher fidèle", "Minuit chrétien", "Allez mon voisin", "Michaud veillait", "Douce nuit"… La tradition a été respectée dans l’immense salle surmontée des décorations de noël. Près de 4 heures de chants et de musiques aux rythmes de biguine, mazurka et autres valses créoles qui, minuit passé, ont laissé place à la danse jusqu’à 3 heures du matin, sur du zouk, évidemment !

Un beau succès pour cette manifestation traditionnelle que les organisateurs rêvent déjà de refaire l’an prochain.