Christiane Taubira, officiellement à la retraite

Christiane Taubira vient de faire valoir ses droits à la retraite. Les différents mandats occupés durant sa carrière politique lui permettent de percevoir un revenu mensuel très confortable, 4608,50 euros selon nos calculs, et lui assure une liberté de ton supplémentaire, dont elle ne se prive pas. 
Après sa démission fracassante du ministère de la justice, Christiane Taubira aurait eu tout loisir de goûter à une retraite bien méritée, loin de la politique et des médias. L'ancienne garde des Sceaux, âgée de 64 ans, a en effet fait valoir ses droits à la retraite comme l'indique ce mercredi matin France Inter. Elle n'a besoin d'aucun poste ou complément de salaire pour vivre. Les différents mandats occupés par l'ancienne ministre de la justice lui confèrent en effet un très bon revenu mensuel. Christiane Taubira a été députée de Guyane de 1992 à 2012 et touche 2700 euros par mois de retraite. Son mandat de conseillère régionale de Guyane de 2010 à 2015 lui permet de percevoir 101,7 euros par année de mandat et enfin, son mandat de députée européenne, entre 1994 et 1999, 1400 euros par mois. Soit un total de 4608,5 euros euros par mois de retraite.  

Deux mois qu'elle est partie mais elle est toujours là

Accueillie en star à l'université de New-York fin janvier, un livre "murmures à la jeunesse" qui fait un carton avec 136.000 exemplaires vendus à ce jour, des émissions de télévision, la préface d'un livre sur le mariage homosexuel qui sortira jeudi dans les librairies... Christiane Taubira occupe la scène médiatique. Elle tweete. Elle écrit sur Facebook. Elle a notamment dit son bonheur de voir la déchéance de la nationalité, qui a causé son départ, jetée aux orties. 

 

Son successeur au ministère de la justice critique sévèrement son bilan

Christiane Taubira et Jean-Jacques Urvoas lors de la passation de pouvoir au ministère de la justice, le 27 janvier 2016

Ces revenus lui assurent une liberté de ton supplémentaire pour répondre à ses détracteurs ou du moins à ceux qui jugent sévèrement son bilan au ministère de la justice. Le dernier en date remonte à dimanche dans le JDD. Son successeur Place Vendôme, Jean-Jacques Urvoas,  affirme que la  justice est "sinistrée", "en état d'urgence absolue", "à bout de souffle"... Par exemple, "la direction de l'administration pénitentiaire a 36 millions d'euros de factures impayées pour des hospitalisations de détenus". Ou encore, "l'État a une dette de 170 millions d'euros" de frais d'interprètes, de laboratoires d'analyses ADN, d'experts, d'écoutes téléphoniques... "Tous ces prestataires privés sont payés au minimum avec quatre mois de retard", déplore le ministre. 
Des critiques à peine voilées sur la gestion de Christiane Taubira durant ces quatre dernières années au ministère de la justice mais, jusqu'ici, l'ancienne garde des Sceaux est restée silencieuse.