Deux mois qu'elle est partie mais elle est toujours là
Accueillie en star à l'université de New-York fin janvier, un livre "murmures à la jeunesse" qui fait un carton avec 136.000 exemplaires vendus à ce jour, des émissions de télévision, la préface d'un livre sur le mariage homosexuel qui sortira jeudi dans les librairies... Christiane Taubira occupe la scène médiatique. Elle tweete. Elle écrit sur Facebook. Elle a notamment dit son bonheur de voir la déchéance de la nationalité, qui a causé son départ, jetée aux orties.Certaines causes portent en elles l’épreuve de vérité sur ce que valent les valeurs qui nous relient. ChT #déchéance https://t.co/ArKKiY71vm
— Christiane Taubira (@ChTaubira) 30 mars 2016
Son successeur au ministère de la justice critique sévèrement son bilan
Ces revenus lui assurent une liberté de ton supplémentaire pour répondre à ses détracteurs ou du moins à ceux qui jugent sévèrement son bilan au ministère de la justice. Le dernier en date remonte à dimanche dans le JDD. Son successeur Place Vendôme, Jean-Jacques Urvoas, affirme que la justice est "sinistrée", "en état d'urgence absolue", "à bout de souffle"... Par exemple, "la direction de l'administration pénitentiaire a 36 millions d'euros de factures impayées pour des hospitalisations de détenus". Ou encore, "l'État a une dette de 170 millions d'euros" de frais d'interprètes, de laboratoires d'analyses ADN, d'experts, d'écoutes téléphoniques... "Tous ces prestataires privés sont payés au minimum avec quatre mois de retard", déplore le ministre.
Des critiques à peine voilées sur la gestion de Christiane Taubira durant ces quatre dernières années au ministère de la justice mais, jusqu'ici, l'ancienne garde des Sceaux est restée silencieuse.