Hausse des stocks en Asie, demande européenne pour l’acier en berne, pression à la baisse, les cours mondiaux du nickel sont tombés sous le seuil des 15.000 dollars la tonne vendredi à Londres.
Des courants transversaux traversent le marché mondial du nickel. Les vents dominants poussent à la baisse, dans un sens contraire à la tendance haussière du mois d’octobre. Cette réputation de métal du diable, le nickel l’a méritée si l’on en juge par la rechute brutale et soudaine qui caractérise, on l’avait un peu vite oublié, la volatilité de son marché. L’Indonésie pèse et d’importants stocks non enregistrés sont soudainement apparus dans les entrepôts asiatiques.
La correction est brutale
Les cours du nickel à trois mois ont baissé d’environ 20 % par rapport à son sommet de 18.850 dollars la tonne atteint fin septembre. Pourtant, selon les commentaires de Larry Kudlow, conseiller économique à la Maison Blanche, Washington et Pékin se rapprocheraient d’un accord commercial. Mais pour le moment, rien n’y fait. De mauvais indicateurs continuent d’assombrir l’ambiance et de peser sur le nickel à la Bourse de métaux de Londres (LME). Ainsi, selon un analyste de Fastmarkets, les stocks disponibles sur le marché asiatique, dans les entrepôts du Shanghai Futures Exchange, ont augmenté de 18,8 %. Pour ne rien arranger, l’Indonésie a annoncé avoir exporté 8,85 millions de tonnes de minerai et de produits dérivés du nickel en octobre, 60.000 tonnes de plus qu’au mois de septembre. "Le marché mondial du nickel connaît des fluctuations brutales de prix alors que la politique indonésienne est en constante évolution", a déclaré David Planks, analyste chez ANZ Research. Neuf grandes compagnies minières avaient annoncé la semaine dernière la reprise de leurs exportations de minerai, aussitôt suivie du départ de minéraliers chargés de nickel pour la Chine. Mais la baisse des cours avait été enrayée mercredi. Vingt-quatre petites compagnies minières indonésiennes avaient pris la décision inverse et maintenaient leur embargo dans l’attente de l’entrée en production de nouvelles fonderies locales. Depuis, les cours ont stabilisé leur chute, mais aucune reprise n'est intervenue dans l'économie mondiale dont le nickel est un indicateur comme le cuivre. En direct du LME
Sur le front des cours du métal, le négociant Marex Spectron envisage un prochain support technique entre 14.365 et 14.500 dollars, les options positives sur les contrats de nickel ont chuté de 61 % au regard de la plus haute progression enregistrée sur un an.
Cours du nickel au LME de Londres à 15H05 GMT 15.002 dollars par tonne (6,80 $/l) jour - 0,68 % semaine - 7,32 %
Le marché physique du nickel est surestimé, la demande mondiale et notamment européenne d’acier inoxydable est mauvaise. Pour la Nouvelle-Calédonie, les données disponibles sur nos écrans à Londres montrent qu’un métallurgiste s’en sort encore au prix actuel, les interrogations portent sur la situation des deux autres usines du Territoire.
David Wilson économiste du nickel au LME
La correction est brutale
Les cours du nickel à trois mois ont baissé d’environ 20 % par rapport à son sommet de 18.850 dollars la tonne atteint fin septembre. Pourtant, selon les commentaires de Larry Kudlow, conseiller économique à la Maison Blanche, Washington et Pékin se rapprocheraient d’un accord commercial. Mais pour le moment, rien n’y fait. De mauvais indicateurs continuent d’assombrir l’ambiance et de peser sur le nickel à la Bourse de métaux de Londres (LME). Ainsi, selon un analyste de Fastmarkets, les stocks disponibles sur le marché asiatique, dans les entrepôts du Shanghai Futures Exchange, ont augmenté de 18,8 %. Pour ne rien arranger, l’Indonésie a annoncé avoir exporté 8,85 millions de tonnes de minerai et de produits dérivés du nickel en octobre, 60.000 tonnes de plus qu’au mois de septembre. "Le marché mondial du nickel connaît des fluctuations brutales de prix alors que la politique indonésienne est en constante évolution", a déclaré David Planks, analyste chez ANZ Research. Neuf grandes compagnies minières avaient annoncé la semaine dernière la reprise de leurs exportations de minerai, aussitôt suivie du départ de minéraliers chargés de nickel pour la Chine. Mais la baisse des cours avait été enrayée mercredi. Vingt-quatre petites compagnies minières indonésiennes avaient pris la décision inverse et maintenaient leur embargo dans l’attente de l’entrée en production de nouvelles fonderies locales. Depuis, les cours ont stabilisé leur chute, mais aucune reprise n'est intervenue dans l'économie mondiale dont le nickel est un indicateur comme le cuivre. En direct du LME
Sur le front des cours du métal, le négociant Marex Spectron envisage un prochain support technique entre 14.365 et 14.500 dollars, les options positives sur les contrats de nickel ont chuté de 61 % au regard de la plus haute progression enregistrée sur un an.
Cours du nickel au LME de Londres à 15H05 GMT 15.002 dollars par tonne (6,80 $/l) jour - 0,68 % semaine - 7,32 %