Cinq morts dans une agression au couteau à la préfecture de police de Paris : le meurtrier était natif de Martinique

D'après les informations recueillies par La1ere.fr, l'auteur de l'attaque au couteau qui s'est produite à la préfecture de police de Paris, jeudi 3 octobre, était âgé de 45 ans et natif de Martinique. C'est un différend professionnel qui serait la cause du drame. 
Quatre personnes ont été tuées par l'auteur de l'agression au couteau perpétrée jeudi à l'intérieur de la préfecture de police de Paris, un employé qui a été ensuite abattu par les forces de l'ordre.
 

Natif de Martinique

D'après les informations recueillies par La1ere.fr, l'auteur des coups de couteau est un agent administratif qui travaillait depuis 20 ans à la préfecture. Il était âgé de 45 ans et natif de Martinique. Il était atteint d'un léger handicap de surdité. 
 

Différend professionnel

Les enquêteurs explorent notamment la piste d'un différend avec sa hiérarchie. L'assaillant, abattu dans la cour de la préfecture, travaillait au service informatique de la Direction du renseignement de la préfecture de police. 

Les quatre personnes tuées sont des fonctionnaires de la préfecture de police : trois policiers et un agent administratif (trois hommes et une femme). Une autre personne a été évacuée "en urgence absolue" vers l'hôpital d'instruction des armées Percy, selon une autre source proche du dossier.

Le procureur de la République, Rémy Heitz a précisé qu'une perquisition était en cours au domicile de l'auteur des faits, à Gonesse (Val d'Oise) et que la brigade criminelle était en charge de l'enquête, ouverte pour "homicides volontaires contre des personnes dépositaires de l'autorité publique". L'enquête devra "mettre en lumière les motivations" du tueur, a poursuivi le procureur. Selon le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, il n'avait "jamais présenté de difficulté comportementale", ni "le moindre signe d'alerte".     

Témoignages

"J'étais dans l'aile où il y a plutôt des bureaux et l'escalier qui monte chez le préfet. J'ai entendu un tir. J'ai compris que c'était à l'intérieur", a témoigné à l'AFP Emery Siamandi, interprète présent à l'intérieur de la préfecture au moment de l'attaque. "Quelques instants après, j'ai vu des policières qui pleuraient. Elles étaient en panique. Au départ, j'ai pensé que c'était peut-être un policier qui s'était suicidé. Ça courait partout, ça pleurait partout."


Employé modèle"

Selon Loïc Travers, du syndicat de police Alliance, "l'auteur présumé a commencé les faits dans son bureau puis il est sorti pour continuer son agression, dans d'autres endroits que la préfecture". "Employé modèle, sans histoire", selon le syndicaliste interrogé sur BFMTV, l'agresseur avait "plus de 20 ans de maison".
 

Emmanuel macron sur place

Le président Emmanuel Macron s'est rendu sur place, de même que son Premier ministre Edouard Philippe, et le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, qui devait se rendre en Turquie.  Le procureur de Paris et la maire de Paris Anne Hidalgo se sont également déplacés.
Cette attaque intervient au lendemain d'une "marche de la colère" des policiers, qui a rassemblé 27.000 personnes selon les organisateurs, sur fond de malaise de l'institution, de hausse des suicides et de réforme des retraites.