Le festival les Zébrures d’Automne du Limousin s’est achevé ce week-end par la superbe performance d’Etienne Minoungou qui a enchaîné quatre spectacles dont le Cahier d’un retour au pays natal d’Aimé Césaire.. Magistral.
Un feu d’artifice intense... sans artifice aucun : juste l'émotion. Pour ouvrir la Nuit francophone et conclure cette édition du Festival les Zébrures d'Automne du Limousin, le comédien Etienne Minoungou a offert d'affilée au public quatre beaux cadeaux : quatre spectacles, quatre textes mêlant paroles et palabres, poétique et politique, force et douceur. Que ce soit la poésie d'Aimé Césaire ( Cahier d'un retour au pays natal ) texte de Dieudonné Niangouna ( M’Appelle Mohamed Ali ), celui de Sonny Labou Tansi ( Si nous voulons vivre ) ou le texte-discours aux Nations Africaines de Felwine Sarr (Traces ), tous disent la nécessité d’entendre les voix des peuples noirs et d’ouvrir des dialogues ; tous font de la scène un lieu d’écoute et d’échanges, parfois de combat.
Et pour ouvrir la parole, pour étrenner cette performance-fleuve, Étienne Minoungou a donc repris le Cahier d’un retour au Pays natal d’Aimé Césaire. Un moment d'une rare intensité, suspendu dans le temps, une interprétation d’Etienne Minoungou redonnant tout leur sens et leur grâce aux mots du poète martiniquais. Écoutez le reportage de Tessa Grauman :Césaire est dans l'imaginaire [...] de tous les peuples de la périphérie, au delà même de l'Afrique et des îles et des Outre-mer.
Etienne Minoungou - Cahier d'un retour au pays natal