Comment a été rédigé le premier Guide du Routard sur la Guyane?

La forêt guyanaise prise dans les environs du village de Saül, en Guyane.
Passer la nuit dans un hamac sous un carbet, déguster un poisson appelé "Jamais goûté", chercher les caimans le soir à la lampe de poche : le premier Guide du Routard sur la Guyane, lancé mardi, dévoile les atouts méconnus du seul territoire français d'Amérique du Sud.
"La Guyane est une destination assez méconnue, intacte et authentique" qui "manquait dans le répertoire du Guide du Routard", a reconnu Philippe Gloaguen, le directeur de la collection (Hachette), lors d'une présentation à Paris. 

L'ouvrage de 144 pages est une commande d'Atout France, agence de promotion du tourisme hexagonal, mandatée par le ministère des Outre-mer pour valoriser la destination ternie notamment par l'insécurité et l'orpaillage illégal. En outre, les Accords de Guyane signés en avril 2017 ont mis un terme à plus de cinq semaines de mouvement social, pour réclamer un rattrapage économique et social. La ministre des Outre-mer, Annick Girardin, s'est publiquement félicitée de cette parution :      
"Le Guide du routard a une telle notoriété qu'il va offrir une clé de visite" du territoire, a expliqué Christian Mantei, Directeur général de Atout France, espérant qu'il permette de "lutter contre les stéréotypes" qui persistent, sur "l'enfer vert" guyanais. Il espère une hausse de 10% du tourisme par an, sur un territoire de 83.500 km2 qui compte actuellement un peu plus de 110.000 visiteurs annuels (dont 30 à 40.000 "purs touristes", le reste étant des touristes affinitaires). 
 

Une journaliste pendant un mois en Guyane    

La Guyane "intrigue", a expliqué Hélène Duparc, l'auteur du guide qui a passé un mois dans le territoire d'Amérique du Sud. C'est l'occasion "d'expériences dépaysantes", a-t-elle détaillé, comme remonter le cours des fleuves au rythme d'une pirogue, dormir en hamac dans un carbet (habitat traditionnel amérindien), manger du "cochon bwa" grillé lors d'un bivouac, pêcher le Palika (poisson à grosses écailles), ou assister à la ponte des tortues luths...

"Une terre d'aventures, mais sécurisée"
-- Hélène Duparc

 
Hélène Duparc est interviewée par Pierre Iovène. ©la1ere

 

Malia Métella ambassadrice    

C'est aussi une terre de cultures avec un large brassage de communautés (amérindiens, bushinengués, créoles, métropolitains, hmongs, etc...), et d'histoire (allant des roches gravées précolombiennes au développement du spatial, en passant par le bagne), ajoute-t-elle. 

Pour la médaillée Olympique de natation Malia Métella, ambassadrice de la destination, la Guyane c'est aussi déguster les spécialités culinaires comme le bouillon d'awara, plat traditionnel de Pâques. "Aller en rivière, ça c'est le mot qu'on ne peut pas dire partout, explique la championne. Me couper du monde, me couper de tout (...) me rapprocher un peu plus de la nature, se ressourcer, ça c'est magique.
 

Il y a tellement de belles choses à découvrir

 
Malia Metella est interviewée par Pierre Iovène. ©la1ere
    
"Cela va permettre à la Guyane d'émerger, et de gagner en notoriété" face à d'autres pays spécialistes du tourisme vert, se félicite-t-on au Comité du tourisme de Guyane. Deux autres guides existent déjà sur la Guyane, le Petit Futé, et celui d'un naturaliste guyanais.