Comment le film "La couleur de l’esclavage" du Martiniquais Patrick Baucelin a-t-il été accueilli au Sénat ?

C’est un documentaire hors normes présenté au Sénat le 13 mai 2024. Production autofinancée, tournée en trois ans et demi principalement en Martinique avec 222 bénévoles, "La couleur de l’esclavage" montre en détail toute l’horreur d’un système qui a broyé des millions d’hommes.

Le documentaire La couleur de l’esclavage n’est pas passé par les circuits traditionnels de financement et de diffusion. Patrick Baucelin, réalisateur martiniquais, a décidé d’en faire une force. Son documentaire est né d’un financement participatif. Pendant trois et demi, le réalisateur a tourné les dimanches avec environ 222 bénévoles, principalement en Martinique. Une vaste mobilisation citoyenne qui a galvanisé Patrick Baucelin qui se décrit comme "un prophète" lors de la présentation de son film au Sénat le lundi 13 mai 2024.

À travers des scènes reconstituées dont certaines difficiles à supporter, La couleur de l’esclavage rend compte de la vie quotidienne des esclaves dans leurs moindres détails. Patrick Baucelin décrit les punitions, les viols, les humiliations que subissent les esclaves. Il évoque aussi le marronnage et la révolte.

Le sénateur martiniquais Frédéric Brival a organisé au Sénat une projection du film d’une durée de 93 mn. À ce jour, selon un communiqué du Sénat, plus de 43 récompenses internationales dans le monde (Italie, Angleterre, Afrique, Suède, Argentine, USA, Inde) ont honoré La couleur de l’esclavage.  Ce documentaire a remporté le Grand prix du documentaire au Festival International d'Avignon et devrait être prochainement présenté en Martinique, en Guadeloupe et en Guyane. 

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