À quelques jours de Noël, les allées du plus grand marché d’Europe sont pleines. Dans les magasins de denrées exotiques, traiteurs et gérants de supermarché antillais viennent se réapprovisionner pour répondre à la forte demande de la communauté en produits traditionnels.
Le ballet des camions est ininterrompu depuis le début de la nuit. À l’approche des fêtes de fin d’année, le marché de Rungis près de Paris est en effervescence. C’est ici que viennent s’alimenter les professionnels de toute la région. Les denrées alimentaires viennent du monde entier et notamment des Outre-mer. Plusieurs sociétés se sont spécialisées dans l’importation de "produits exotiques", comme Maxi Sec ou Tropic Island.
Cédric Aratus charge lui aussi plusieurs palettes par semaine dans sa camionnette. Sur la liste de courses du gérant de Karaïbes et Associés, un traiteur antillais du XXe arrondissement : "avocat, dachine, bananes, patates douces, entre autres". Dans les différents magasins de Rungis, on vend des fruits et légumes de toutes les Antilles, de la Jamaïque à Saint-Vincent, mais aussi de La Réunion, comme les fameux letchis. D'autres viennent d'encore plus loin : Thaïlande et l'Asie du Sud-est en général. Mais les commerçants, en particulier ultramarins, privilégient leur territoire.
Regardez le reportage sur place de France Ô / Outre-mer 1ère :
"Tant que je peux, j'achète local : Martinique, Guadeloupe, La Réunion. Ce sont des aliments français, avec une exigence de qualité. Ça permet aussi de financer l'agriculture sur place et de faire tourner ces îles. Ça coûte un peu plus cher, mais c'est meilleur", assure Christian Bélizaire, commerçant sur les marchés. "Le parfum et le goût des produits de là-bas sont spécifiques. Ma clientèle est antillaise, elle recherche des aliments antillais", ajoute Cédric Aratus.
7 heures à Rungis. Les commerçants ont terminé leurs courses de Noël. La marchandise est transportée chez les traiteurs et supermarchés spécialisés de région parisienne. Avant d’arriver sur les tables de Noël.