Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a précisé ses pistes pour relancer le projet européen. Son discours sur l’état de l’Union a été prononcé devant le Parlement, à Strasbourg.
Devant les parlementaires européens, Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, a détaillé ses propositions. Il s’agit de construire une Europe qui protège ses concitoyens et de relancer ainsi le projet européen d’ici 2019. "Le commerce, c'est l'exportation de nos normes sociales et environnementales, et de nos normes en matière de protection des données ou de sécurité alimentaire" a déclaré Jean-Claude Juncker.
Cadre protecteur
La Commission va se doter d’un nouveau cadre lui permettant de contrôler les investissements réalisés par des entreprises publiques étrangères dans des secteurs sensibles pour la sécurité, comme les infrastructures portuaires ou les gestionnaires d’eau et d’électricité, des activités sensibles dans les régions françaises d’Outre-mer. Une mesure qui répond notamment à une inquiétude sur les acquisitions chinoises.
Normes communes
La révision de la directive des travailleurs détachés devrait être adoptée en octobre. L’objectif est de lutter contre le dumping social au sein de l’UE. La France souhaite renforcer les règles du jeu. La Commission propose la création d’une nouvelle autorité commune du travail. Elle serait chargée d’inspecter et de faire appliquer les règles en matière de détachement et de mobilité des travailleurs sur l’ensemble du territoire européen, y compris dans les départements d’Outre-mer. La Commission européenne souhaite imposer des normes communes pour les salaires dans toutes les entreprises, quel que soit le pays d’origine des travailleurs : « Dans une Union où tous sont égaux, il ne peut y avoir de travailleurs de seconde classe. Ceux qui font le même travail, sur un même lieu, doivent toucher le même salaire » a déclaré M. Juncker.
Commerce pacifique
La Commission veut aussi accélérer le rythme en matière d’ouverture commerciale. Elle entend boucler d’ici 2019 les négociations avec le Japon, le Mexique et les pays d’Amérique du Sud et engager de nouvelles discussions avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande. La transparence des négociations devrait être améliorée, avec la publication de tous les mandats de négociation.