Le président comorien Azali Assoumani, accusé par l'opposition de dérive autoritaire, a gracié samedi les quatre dernières personnes qui avaient été condamnées en décembre 2018 pour complot.
L'écrivain Saïd Ahmed Saïd Tourqui, l'avocat Bahassane Ahmed Saïd Djaffar - frère de l'ancien vice-président Djaffar Ahmed Saïd, tombé en disgrâce pour avoir dénoncé les dérives autoritaires du chef de l'Etat-, Miasmes Ali Abdallah et El-Had Ibrahim Halifa "sont graciés de la totalité de la peine restant à exécuter", selon un décret présidentiel présenté à la presse.
Dans le même temps, 17 autres personnes, toutes membres ou proches de l'opposition, condamnées lors du même procès à des peines égales ou inférieures à 20 ans de prison pour "déstabilisation" et agression contre un gendarme avaient été graciées.
Le petit archipel de l'océan Indien est l'un des pays les plus pauvres de la planète.
Un scrutin contesté
En mai, ces quatre hommes, qui avaient été condamnés à la perpétuité par la Cour de sûreté de l'Etat, avaient déjà vu leur peine ramenée à vingt ans de prison, trois jours après l'investiture d'Azali Assoumani, réélu à l'issue d'un scrutin très contesté par l'opposition et les observateurs internationaux.Dans le même temps, 17 autres personnes, toutes membres ou proches de l'opposition, condamnées lors du même procès à des peines égales ou inférieures à 20 ans de prison pour "déstabilisation" et agression contre un gendarme avaient été graciées.
Le petit archipel de l'océan Indien est l'un des pays les plus pauvres de la planète.