Comores : grâce présidentielle pour quatre prisonniers politiques

Le président comorien Azali Assoumani en juillet dernier.
Le président comorien Azali Assoumani, accusé par l'opposition de dérive autoritaire, a gracié samedi les quatre dernières personnes qui avaient été condamnées en décembre 2018 pour complot.
L'écrivain Saïd Ahmed Saïd Tourqui, l'avocat Bahassane Ahmed Saïd Djaffar - frère de l'ancien vice-président Djaffar Ahmed Saïd, tombé en disgrâce pour avoir dénoncé les dérives autoritaires du chef de l'Etat-, Miasmes Ali Abdallah et El-Had Ibrahim Halifa "sont graciés de la totalité de la peine restant à exécuter", selon un décret présidentiel présenté à la presse.
 

Un scrutin contesté    

En mai, ces quatre hommes, qui avaient été condamnés à la perpétuité par la Cour de sûreté de l'Etat, avaient déjà vu leur peine ramenée à vingt ans de prison, trois jours après l'investiture d'Azali Assoumani, réélu à l'issue d'un scrutin très contesté par l'opposition et les observateurs internationaux. 
    
Dans le même temps, 17 autres personnes, toutes membres ou proches de l'opposition, condamnées lors du même procès à des peines égales ou inférieures à 20 ans de prison pour "déstabilisation" et agression contre un gendarme avaient été graciées.
    
Le petit archipel de l'océan Indien est l'un des pays les plus pauvres de la planète.