Aux Comores, le pouvoir accuse l'opposition de vouloir "plonger le pays dans le chaos", une semaine après la réélection entachée d'irrégularités du président sortant Azali Assoumani.
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Le pouvoir a accusé vendredi les candidats de l'opposition comorienne de vouloir "plonger le pays dans le chaos" et d'avoir "tenté d'entraver le processus électoral par la violence", en pleine crise politique née de la réélection contestée du président Azali Assoumani. "Le score réalisé par Azali Assoumani n'a rien d'étonnant", a assuré Ali Houmed Msaidié, directeur de campagne du candidat Azali, lors d'une conférence de presse.
Parvenu au pouvoir à la faveur d'un putsch en 1999, élu président en 2002 pour un mandat allant jusqu'à 2006, à nouveau élu en 2016, le colonel Azali a été reconduit dès le premier tour avec 60,77% des suffrages, selon la Commission électorale. L'opposition a hurlé au "hold-up" et au "coup d'Etat", dénonçant les "fraudes massives" du camp présidentiel.
Des échanges de tirs ont fait trois morts jeudi autour de la principale caserne militaire de Moroni, juste après l'arrestation d'un des principaux rivaux du président Azali, le colonel Soilihi Mohamed, dit "Campagnard". Arrivé quatrième du scrutin présidentiel de dimanche, M. Soilihi, un ancien chef d'état-major de l'armée très respecté, venait d'annoncer avoir pris la tête d'un "comité national de transition" (CNT) afin de "régler la crise post-électorale" et "assurer une transition pacifique". "Le CNT est une structure à caractère criminel", s'est exclamé samedi Ali Houmed Msaidié, pour qui M. Soilihi a été arrêté pour "incitation à la rébellion".
Parvenu au pouvoir à la faveur d'un putsch en 1999, élu président en 2002 pour un mandat allant jusqu'à 2006, à nouveau élu en 2016, le colonel Azali a été reconduit dès le premier tour avec 60,77% des suffrages, selon la Commission électorale. L'opposition a hurlé au "hold-up" et au "coup d'Etat", dénonçant les "fraudes massives" du camp présidentiel.
"Chaos"
Les ONG comoriennes et de nombreux observateurs étrangers ont largement confirmé les irrégularités relevées par les douze adversaires pendant la présidentielle du chef de l'Etat sortant. Mais pour les proches du président Assoumani, les douze candidats ayant affronté le 24 mars le chef d'Etat veulent "plonger le pays dans le chaos" et ont "tenté d'entraver le processus électoral par la violence", selon un communiqué rendu public samedi par Ali Houmed Msaidié.Des échanges de tirs ont fait trois morts jeudi autour de la principale caserne militaire de Moroni, juste après l'arrestation d'un des principaux rivaux du président Azali, le colonel Soilihi Mohamed, dit "Campagnard". Arrivé quatrième du scrutin présidentiel de dimanche, M. Soilihi, un ancien chef d'état-major de l'armée très respecté, venait d'annoncer avoir pris la tête d'un "comité national de transition" (CNT) afin de "régler la crise post-électorale" et "assurer une transition pacifique". "Le CNT est une structure à caractère criminel", s'est exclamé samedi Ali Houmed Msaidié, pour qui M. Soilihi a été arrêté pour "incitation à la rébellion".