Le président des Comores Azali Assoumani a nommé un nouveau gouvernement à sa main, un mois après la victoire des "oui" à un référendum constitutionnel très contesté qui doit lui permettre de prolonger son règne à la tête de l'archipel.
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Plus étoffée que la précédente, sa nouvelle équipe compte douze ministres et trois secrétaires d'Etat, selon le décret présidentiel lu mardi soir à la radio nationale. Cinq nouveaux ministres y font leur apparition, tous des proches de l'actuel chef de l'Etat.
Ses adversaires dénoncent depuis des mois sa "dérive autoritaire" et l'accusent d'avoir ordonné des dizaines d'arrestations parmi ses critiques depuis le référendum.
Liste officielle des membres du nouveau gouvernement d’Azali Assoumani https://t.co/USsK7BBgQh
— oceanindieninfo (@ocanindieninfo) 29 août 2018
Un départ marquant
Seul départ marquant, celui du vice-président Djaffar Said Ahmed, dont le poste a été supprimé par la réforme constitutionnelle. Il s'était publiquement opposé au référendum. Les Comoriens ont approuvé le 30 juillet à une majorité écrasante de 92,43% des suffrages une réforme de la Constitution qui autorise le président à briguer deux mandats consécutifs, contre un seul auparavant.Boycott de l'opposition
L'opposition avait boycotté la consultation, à ses yeux "illégale" et taillée "sur mesure" pour Azali Assoumani, un ancien putschiste qui dirige cet archipel pauvre de l'océan Indien depuis 2016. Sa réforme institutionnelle adoptée, M. Azali a fait savoir qu'il organiserait dès le début 2019 une élection présidentielle anticipée à laquelle il serait candidat.Ses adversaires dénoncent depuis des mois sa "dérive autoritaire" et l'accusent d'avoir ordonné des dizaines d'arrestations parmi ses critiques depuis le référendum.