Un des vice-présidents des Comores a échappé dans la nuit de samedi à dimanche à une attaque à l'arme automatique qui a visé son véhicule sur l'île d'Anjouan, à huit jours d'un référendum controversé qui suscite de vives tensions dans l'archipel.
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"Sa voiture a été a été sérieusement endommagée mais le vice-président est indemne, il n'y a pas de victime", a rapporté à l'AFP une source sécuritaire comorienne qui a requis l'anonymat.
Des enquêteurs ont été dépêchés de Moroni tôt dimanche matin à Mutsamudu pour coordonner l'enquête. Le vice-président Moustoidrane est en charge des portefeuilles de la Production et de l'Energie dans le gouvernement du président Azali Assoumani. Elu en 2016, M. Azali a convoqué les électeurs de l'archipel le 30 juillet pour un référendum destiné à modifier la Constitution du pays.
Le texte soumis à leur approbation renforce les pouvoirs du chef de l'Etat et, surtout, l'autorise à effectuer deux mandats de cinq ans successifs, alors que l'actuelle loi fondamentale de l'archipel n'en permet qu'un. Les Comores ont été agitées par des crises séparatistes et coups d'Etat jusqu'à l'instauration en 2001 d'une nouvelle Constitution et du système de la présidence tournante, tous les cinq ans, entre les trois îles (Grande-Comore, Mohéli, Anjouan) qui forment l'archipel.