Le secteur aérien craint de perdre 16.000 emplois d'ici 2022. A titre d'exemple, 3 compagnies aériennes françaises dénoncent le dumping social pratiqué par Norwegian. La compagnie low-cost venue du froid menacerait les emplois des personnels navigants et la desserte aérienne des Antilles françaises.
Les compagnies aériennes françaises craignent 16.000 pertes d'emplois au cours du prochain quinquennat si aucune mesure n'est prise pour réduire les charges et simplifier la réglementation afin de lutter à armes égales contre les transporteurs d'autres pays, prévient un rapport de la profession présenté mercredi par Alain Battisti, Président de la fédération nationale de l'aviation marchande (FNAM).
La FNAM vise donc particulièrement la compagnie low cost norvégienne. " Norwegian a créé des filiales en Irlande et au Royaume-Uni afin d'échapper aux contraintes imposées aux compagnies françaises (...) Une concurrence loyale entre les opérateurs européens implique que les dispositions sociales et fiscales applicables aux personnels navigants soient celles de leur lieu effectif de travail et non pas celle d'une affectation fictive, fût-elle européenne", explique la FNAM.
Parmi d'autres recommandations visant à simplifier la réglementation du secteur et améliorer sa compétitivité, la Fnam préconise une plus grande flexibilité administrative et réglementaire, une harmonisation sociale au niveau européen, et un plan national de lutte contre les pratiques illégales des compagnies aériennes concurrentes, comme l’emploi de faux indépendants ou de travailleurs détachés.
Les compagnies aériennes françaises (comme Air France, Corsair, Air Caraïbes, Transavia et XL Airways et Air Caraïbes) assurent 50.000 emplois directs dans l’hexagone, aux Antilles et à La Réunion, et plus de 200.000 emplois indirects et induits. La fédération nationale de l'aviation marchande (FNAM) évoque un secteur indispensable à l'attractivité touristique des Outre-Mer et plaide pour une stratégie nationale de long terme du transport aérien pour créer des conditions saines de concurrence. La FNAM réclame un mandat clair pour défendre le pavillon français.