Le pianiste et concertiste classique martiniquais Wilhem Latchoumia sera en concert samedi à 14h à la Salle Gaveau à Paris. Il interprètera des oeuvres de Sergueï Prokofiev, Henry Dixon Cowell et Manuel de Falla. Une nouvelle consécration pour ce soliste hors pair.
Construite en 1905, c’est l’une des salles de concerts classiques les plus prestigieuses de France et d’Europe, notamment pour la musique de chambre et le piano. Avec un nombre de places réduites, environ un millier, la Salle Gaveau est configurée pour une acoustique optimale. Elle a accueilli les plus grands pianistes du XXe siècle, et été classée monument historique en 1992, sous la houlette de l'architecte en chef des monuments historiques Alain Charles Perrot pour la restauration.
C’est donc dans cette salle légendaire et très sélective sur sa programmation que va se produire le concertiste Wilhem Latchoumia. «C’est important et impressionnant aussi», confie le pianiste à Outre-mer la 1ere, qui, dans sa carrière, a plus joué dans de grandes salles à l’étranger qu’à Paris : en Argentine, en Chine, en Corée du Sud, aux Etats-Unis et au Chili notamment. Au mois de juillet, il était en tournée au Brésil pour jouer du Ravel.
"Mirages de l’enfance"
Samedi 7 décembre à 14h à Gaveau, Wilhem Latchoumia interprètera en soliste des oeuvres du Russe Sergueï Prokofiev (« Cendrillon »), de l’Américain Henry Dixon Cowell et de l’Espagnol Manuel de Falla à l’occasion du deuxième festival du label La Dolce Volta, et c’est à lui que reviendra la tâche d’ouvrir l’événement. Son concert intitulé « Mirages de l’enfance », illustrera au piano l’imaginaire de ces trois compositeurs.
Wilhem Latchoumia interprète Serge Prokofiev : "Valse de Cendrillon et du Prince", op.102 no.1
Pour l’occasion, Wilhem Latchoumia pratiquera une technique peu commune. « Je jouerai ‘à l’intérieur du piano‘ pour les pièces de Henry Cowell », précise-t-il, « à la fois sur le clavier et sur les cordes, dans la caisse, un peu comme sur une harpe ». « Cela donnera l’occasion aux spectateurs de regarder comment je fais, car c’est quelque chose qu’évidemment on ne voit pas en écoutant un album. Ce seront de petits interludes où je jouerai du piano un peu différemment».
A noter qu’à cause des grèves, le concert n’est plus à guichets fermés, il y a eu des désistements et quelques places sont encore disponibles. Trois concerts suivront celui de Wilhem Latchoumia : Xavier Phillips et Anne Gastinel (Offenbach) ; Dana Ciocarlie (Schumann) ; ainsi que Geoffroy Couteau, Amaury Coeytaux, Raphaël Perraud et Nicolas Baldeyrou (quator, Brahms).