Classique : le pianiste martiniquais Wilhem Latchoumia interprète le compositeur russe Sergueï Prokofiev avec l'album "Cinderella"

Wilhem Latchoumia
Le pianiste et concertiste classique martiniquais Wilhem Latchoumia vient de sortir un album sur le compositeur russe Sergueï Prokofiev (1891-1953). Intitulées "Cinderella", ces pièces sont enrichies de quelques créations du compositeur américain Henry Cowell (1897-1965).
Les amateurs de musique classique connaissent bien Wilhem Latchoumia. Né à Lyon en 1974, d’origine martiniquaise par ses parents, récipiendaire de multiples prix, le pianiste est reconnu et a joué dans le monde entier, en Europe occidentale mais également lors de tournées qui l'ont mené au Liban, en Turquie, Estonie, Lettonie, Biélorussie, Pologne, Chine (Pékin et Shanghai), Corée du Sud, en Amérique du Sud et aux Etats-Unis, entre autres.

Dans une interview accordée à La1ere.fr en 2016, ce musicien atypique, aussi à l’aise dans les grands classiques que dans les registres contemporains, déclarait : "J’ai toujours cette curiosité pour la musique. Je ne reste pas forcément dans le répertoire de ce qui a été joué. Je suis un peu comme un chercheur fasciné par sa matière, j’essaie de voir comment les choses avancent".
 

Suites symphoniques

Aujourd’hui, ses recherches ont abouti à l’interprétation de pièces du compositeur russe Sergueï Prokofiev (1891-1953), tirées de ses suites symphoniques intitulées "Cinderella" (Cendrillon), inspirées du conte de l’écrivain français Charles Perrault (1628-1703). Wilhem Latchoumia explique sa démarche dans le livret de présentation de l’album (chez La Dolce Volta) : "Les opus dédiés au piano réunissent divers numéros qui ne suivent pas la narration du ballet. Ils ont été compilés au fil du temps, pour l’effet produit en concert. Pour ce disque, j’ai modifié l’ordre des pièces afin de respecter la progression dramatique de l’histoire. J’ose imaginer que cet ordre aurait été accepté par Prokofiev, comme il l’a autorisé aux chefs d’orchestre qui organisent leur propre suite symphonique des ballets 'Cendrillon' et 'Roméo et Juliette'. De la sorte, l’écoute que je propose me paraît plus cohérente et agréable pour l’auditeur".

"Afin de rythmer le récit, j’ai intercalé, au sein du ballet, quatre pièces de Cowell", poursuit-il. "Chacune d’elles symbolise le passage d’une scène-clé à une autre. 'Aeolian Harp', par exemple, marque l’arrivée de la marraine. Les trois notes énoncées dans 'The Banshee' font écho aux douze coups de minuit et 'The Tides of Manaunaun' illustre l’arrivée au château. Enfin, 'The Fairy Bells' accompagne l’épilogue".

Avec sa virtuosité habituelle, Wilhem Latchoumia nous enchante donc avec cette collection de pièces plutôt joyeuses et enjouées (l’album comporte 23 titres). Après "Wagner : Extase Maxima" (2014) et "Manuel de Falla, Pièces pour piano" (2016), "Cinderella" devrait ravir les aficionados du pianiste. Tous ces albums, en vente dans les grands magasins de musique et disponibles sur les plateformes légales de téléchargement, ont été édités par La Dolce Volta. Wilhem Latchoumia sera en concert ce mardi soir à 20h30 à la Galerie Hus (4 rue Aristide Bruant, XVIIIe arrondissement) à Paris.

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