Coronavirus : la baisse de l’offre calédonienne en nickel contribue au maintien des prix 

Port de Long Island terminal du nickel calédonien aux Etats-Unis
La vision globale des conditions de l’offre en nickel dans la région Asie-Pacifique se résume à « un biais haussier marginal » pour reprendre l’expression du négociant Marex Spectron. 
Pour le marché du nickel, celui destiné à l’acier inoxydable, les pratiques régionales divergent. La Chine a poursuivi son retour tandis que les Etats-Unis se dirigeaient vers un verrouillage des livraisons, selon le Metal Bulletin de Londres.

Tension temporaire
Le bassin du Pacifique Sud, en particulier, à montrer une tension temporaire de l’offre, en raison de la baisse organisée de la production de nickel en Nouvelle-Calédonie. Trois opérateurs miniers du territoire ont annoncé une réduction de leur production, en conformité avec les mesures de confinement décidées par le gouvernement calédonien afin de lutter contre la pandémie. Seule la SLN (Eramet) a maintenu sa production de ferronickel, une situation qui pourrait évoluer. Pour autant qu’on puisse en juger, la demande régionale s’est maintenue, la région JKT (Japon-Corée-Taiwan) ayant connu une croissance provisoire de la demande en nickel. 

Pression sur les prix
Pour autant, les cours du nickel pourraient subir une correction baissière dans les prochaines semaines, l’économie américaine s’apprêtant à entrer en récession. Toutes les prévisions sont pessimistes, le PIB devrait reculer au premier puis au deuxième trimestre. Un choc sans précédent se prépare. A la City de Londres, des analystes réclament une baisse des prix du nickel, certains citant des niveaux de stocks plus élevés et une déflation des coûts de production, en raison de la baisse des prix du fuel et du charbon alimentant les usines.

Cours du nickel sur la plateforme LMEselect le 25/03/20 après clôture des échanges 11.320 dollars/tonne + 0,33 %.
Eramet (SLN) +1,32 % Glencore(KNS) +4,62 % VALE (VNC) +9,01 %