A Saint-Martin, les autorités de la partie hollandaise de cette île bi-nationale ont instauré un couvre-feu total face à la propagation du virus, des mesures qui ont des répercussions en partie française et ont entraîné la fermeture d'une partie de la frontière.
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Face à une certaine désinvolture de la population de Sint-Maarten (la partie hollandaise) vis-à-vis des mesures de confinement imposées précédemment et à la multiplication des cas confirmés (43) et des décès (8 pour une population de 42.000 habitants), la Première ministre du territoire hollandais Silveria Jacobs a mis en place depuis le début de semaine un couvre-feu total 24h/24.
"Si vous n'avez pas chez vous le pain que vous aimez, mangez des crackers, si vous n'avez pas de pain, mangez des céréales, mangez de l'avoine, mangez des sardines", avait-elle insisté, très énervée, rappelant à la population qu'elle leur avait demandé au début de l'épidémie de "préparer leur kit de survie", avec deux semaines de provisions, "comme s'il allait y avoir un ouragan".
Les deux autres restent ouvertes, mais constamment filtrées et sous étroite surveillance. Les ressortissants français qui travaillent côté français mais résident côté hollandais, n'ont plus l'autorisation de rejoindre leur lieu de travail, à l'exception de quelques cas particuliers travaillant dans le secteur de la santé.
Par crainte d'éventuelles complications ou par peur de voir s'installer un confinement total également en partie française, les supermarchés de Saint-Martin ont été pris d'assaut. Les autorités ont dû rassurer la population. Á Saint-Martin, qui compte moins de 32.000 habitants, 32 cas positifs ont été confirmés, cinq malades sont encore hospitalisés, onze ont été déclarés guéris. Deux personnes sont décédées.
Kits de survie
Tous les déplacements sont interdits en partie hollandaise, et tous les commerces sont fermés, même les supermarchés. Des mesures revues dans la semaine par les instances politiques, qui permettent désormais aux supermarchés d'effectuer des livraisons, puisque la population n'était pas entièrement prête à ce confinement strict. "Arrêtez de vous déplacer", avait dit la Première ministre dans une allocution télévision pour annoncer ce couvre-feu total."Si vous n'avez pas chez vous le pain que vous aimez, mangez des crackers, si vous n'avez pas de pain, mangez des céréales, mangez de l'avoine, mangez des sardines", avait-elle insisté, très énervée, rappelant à la population qu'elle leur avait demandé au début de l'épidémie de "préparer leur kit de survie", avec deux semaines de provisions, "comme s'il allait y avoir un ouragan".
Frontière avec la France
Pour garantir un contrôle optimal des territoires et du respect du confinement en partie hollandaise, Sylvie Feucher, la Préfète de la partie française, où le confinement est en vigueur de la même manière qu'en métropole, a décidé, en accord avec la Première ministre de Sint-Maarten et le président de la Collectivité de Saint-Martin Daniel Gibbs, de fermer deux points de frontières sur quatre, aux Terres Basses et à Oyster Pond.Les deux autres restent ouvertes, mais constamment filtrées et sous étroite surveillance. Les ressortissants français qui travaillent côté français mais résident côté hollandais, n'ont plus l'autorisation de rejoindre leur lieu de travail, à l'exception de quelques cas particuliers travaillant dans le secteur de la santé.
"Trop vite"
Pour Anastasia, cadre supérieure de 43 ans, qui réside en partie hollandaise, "la décision du gouvernement de confiner tout le monde en partie hollandaise me paraît juste, car le comportement de la population manquait de sérieux face à la pandémie. Mais la façon de faire du gouvernement est loin d'avoir été à la hauteur de la situation. Tout est allé beaucoup trop vite".Par crainte d'éventuelles complications ou par peur de voir s'installer un confinement total également en partie française, les supermarchés de Saint-Martin ont été pris d'assaut. Les autorités ont dû rassurer la population. Á Saint-Martin, qui compte moins de 32.000 habitants, 32 cas positifs ont été confirmés, cinq malades sont encore hospitalisés, onze ont été déclarés guéris. Deux personnes sont décédées.