Des personnalités, en majorité d'outre-mer, interpellent le président de la République dans une tribune, "sur les conséquences de la crise sanitaire qui pourraient être dramatiques" pour les outre-mer, "sous la menace d'une crise économique, sociale, morale et politique sans précédents".
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Tout en se félicitant "que la catastrophe annoncée sur ces territoires n'ait pas eu lieu", ces 53 personnalités et 133 associations signataires de la tribune, emmenées par l'ancien délégué interministériel à l'égalité des chances des Français d'outre-mer Patrick Karam (LR), soulignent "que les territoires d'outre-mer sont passés tout près d'une hécatombe (...), même si tout danger n'est pas écarté, comme le montre la situation à Mayotte". Les Outre-mer comptaient lundi 2.482 cas déclarés, dont plus de la moitié à Mayotte, qui enregistre aussi 18 des 49 décès recensés dans l'ensemble des territoires.
"Déjà largement touchés par la pauvreté, le chômage, les retards économiques et des carences criantes des systèmes de santé et d'éducation, les territoires d'outre-mer seront, à quelques exceptions près, très durement frappés par les répercussions de cette crise sanitaire" et pourraient "se transformer en une véritable poudrière", insistent les signataires, qui réclament une longue série de mesures économiques, et "pour répondre à la problématique immédiate du décrochage social", demandent par exemple "la création d'un chèque permettant d'acquérir des biens essentiels".
Les signataires demandent aussi que l'Etat "dégage les moyens d'un plan d'investissements massifs" sur "les hôpitaux, l'accès à l'eau, au traitement des déchets, à l'électricité, à l'économie numérique, verte et bleue, mais aussi des moyens pour l'éducation avec une priorisation des crédits du plan d'investissement dans les compétences (PIC), la santé, la lutte contre la pauvreté et l'illettrisme".
"Révélateur des carences"
"Cette crise a joué le rôle d'un révélateur des carences structurelles et de la paupérisation dramatique de nos territoires d'outre-mer, dénoncées année après année", écrivent les signataires, dont la chanteuse du groupe Kassav Jocelyne Beroard, les acteurs Pascal Légitimus et Firmine Richard ou la journaliste Christine Kelly."Déjà largement touchés par la pauvreté, le chômage, les retards économiques et des carences criantes des systèmes de santé et d'éducation, les territoires d'outre-mer seront, à quelques exceptions près, très durement frappés par les répercussions de cette crise sanitaire" et pourraient "se transformer en une véritable poudrière", insistent les signataires, qui réclament une longue série de mesures économiques, et "pour répondre à la problématique immédiate du décrochage social", demandent par exemple "la création d'un chèque permettant d'acquérir des biens essentiels".
Les signataires demandent aussi que l'Etat "dégage les moyens d'un plan d'investissements massifs" sur "les hôpitaux, l'accès à l'eau, au traitement des déchets, à l'électricité, à l'économie numérique, verte et bleue, mais aussi des moyens pour l'éducation avec une priorisation des crédits du plan d'investissement dans les compétences (PIC), la santé, la lutte contre la pauvreté et l'illettrisme".