Coronavirus : une association polynésienne du Havre confectionne des masques aux couleurs de Tahiti

La députée Stéphanie Atger a lançé un appel aux Polynésiens de l'Hexagone pour confectionner des masques aux couleurs de leurs îles pour les personnes âgées de sa circonscription de l’Essonne. Son appel a été entendu. L'Association Ia Ora Na Tahiti située au Havre a mobilisé ses adhérents. 
Depuis une semaine les poissonnières de la rue de Paris du centre-ville du Havre arborent des masques aux couleurs de la Polynésie. C'est Sandrine Baraffe, Fondatrice de l'Association Ia Ora Na Tahiti qui leur en a procuré. Avec le confinement et l'arrêt des activités, il a fallu s'occuper et se rendre utile.
 
"On s’est lancé dans la confection de masques en tissus, raconte Sandrine Baraffe. Au début, c’était pour nos proches, nos adhérents et certains commerçants. Puis, on a répondu à l’appel de la députée Stéphanie Atger."
 
D'origine martiniquaise par sa mère, polynésienne par son père, la députée Stéphanie Atger a lancé le 9 avril dernier un appel à la solidarité pour proposer aux personnes âgées de sa circonscription des masques en tissus aux couleurs de la Polynésie. Rapidement relayé, notamment par la délégation de la Polynésie Française à Paris, l’appel a dépassé ses espérances.
 

On a établi un besoin autour de 2000 masques. C’était un objectif que l’on pensait ambitieux mais au regard des réponses, je pense que l’on va y arriver. Ce que je souhaite c’est parvenir à distribuer des masques à ceux qui en ont le plus besoin : les personnes âgées et les associations qui leur viennent en aide.
Stéphanie Atger

 

Objectifs dépassés

La parlementaire a pris en charge l’achat du tissu et le transport. L’association Ia Ora Na Tahiti fût l’une des premières associations à avoir répondu à l’invitation. Les tissus commandés sont arrivés il y a moins d’une semaine au Havre et depuis la machine à coudre de Sandrine Baraffe, ne s’arrête pas. Elle n’est pas seule. Une dizaine de couturières, adhérentes de l’association, lui prêtent main forte. Pour elles,  c’est un geste solidaire mais aussi une consolation après l'annulation du premier festival polynésien organisé par l’Association prévu en juin.
 

On veut aller de l’avant. On continue notre activité mais différemment. C’est avant tout une association pour échanger et partager notre passion pour la Polynésie. A travers les masques, ça y répond complètement ! 
Sandrine Baraffe

 
L'engouement est tel que l'objectif de 300 masques va largement être dépassé. Dans quelques jours, La députée Stéphanie Atger viendra les récupérer et les distribuer dans les Ehpad de l'Essonne.

Le reportage de Nathalie Sarfati, Denis Rousseau-Kaplan et Axelle Servat :
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