La justice malgache a rejeté les demandes de remise en liberté d'une journaliste détenue pour avoir vivement mis en cause la gestion de la pandémie de coronavirus par le président Andry Rajoelina, a rapporté mercredi son avocat.
•
Directrice de la publication du journal "Valisoa", proche du chef de l'opposition Marc Ravalomanana, Arphine Rahelisoa a été inculpée d'"incitation à la haine" envers le chef de l'Etat et placée en détention le 4 avril dernier.
"Ces refus (...) ne mentionnent aucune justification, pas de motif, alors que la journaliste ne présente aucun danger pour la société et ne risque pas de s'enfuir", a ajouté Me Razafinjatovo, "il y a une intention de nuire à cette journaliste car elle travaille avec Marc Ravalomanana".
Amnesty International a sollicité sa libération immédiate et exhorté les autorités malgaches à "veiller à ce que le droit à la liberté d'expression, tant pour les journalistes que pour le grand public, soit garanti". Le gouvernement s'est défendu de l'avoir violé. "Ce n'est pas le métier de journaliste ou la liberté d'expression des journalistes qui ont été mises en cause par les autorités judiciaires, mais la responsabilité d'une administratrice de page Facebook", a plaidé le ministère de la Communication.
M. Rajoelina a ordonné le confinement de la population des trois principales villes du pays, Antananarivo, Fianarantsoa (centre) et Toamasina (est). Mais son ordre est bafoué par de nombreux habitants, contraints de travailler pour assurer leur survie quotidienne. La dernier mise en détention d'un journaliste à Madagascar remonte à 2015.
"Intention de nuire"
La justice lui reproche la publication sur la version en ligne de son journal d'accusations telles que "Covid-19, confinement, Andry Rajoelina, assassin". La journaliste risque une peine d'un à cinq ans de prison. "Nous avons déposé deux demandes de remise en liberté provisoires qui ont été rejetées", a déploré mercredi son avocat, Willy Razafinjatovo devant la presse."Ces refus (...) ne mentionnent aucune justification, pas de motif, alors que la journaliste ne présente aucun danger pour la société et ne risque pas de s'enfuir", a ajouté Me Razafinjatovo, "il y a une intention de nuire à cette journaliste car elle travaille avec Marc Ravalomanana".
Amnesty International a sollicité sa libération immédiate et exhorté les autorités malgaches à "veiller à ce que le droit à la liberté d'expression, tant pour les journalistes que pour le grand public, soit garanti". Le gouvernement s'est défendu de l'avoir violé. "Ce n'est pas le métier de journaliste ou la liberté d'expression des journalistes qui ont été mises en cause par les autorités judiciaires, mais la responsabilité d'une administratrice de page Facebook", a plaidé le ministère de la Communication.
110 cas avérés
Considéré comme un des pays les plus pauvres de la planète, Madagascar a officiellement recensé sur son territoire 110 cas de contamination par le Covid-19, mais aucun décès, selon le dernier bilan des autorités.M. Rajoelina a ordonné le confinement de la population des trois principales villes du pays, Antananarivo, Fianarantsoa (centre) et Toamasina (est). Mais son ordre est bafoué par de nombreux habitants, contraints de travailler pour assurer leur survie quotidienne. La dernier mise en détention d'un journaliste à Madagascar remonte à 2015.