Coupe de France : l'exploit de La Réunion, après l'élimination des clubs guyanais, martiniquais et guadeloupéen

La Tamponnaise (Réunion) est le seul club ultramarin à accéder aux 32e de finale de la Coupe de France.
La Tamponnaise (Réunion) a décroché ce dimanche son ticket pour les 32e de finale dans les dernières secondes du match face à Aubervilliers. C'est le seul club ultramarin qui sort victorieux du 8e tour de la Coupe de France de foot, après l'élimination ce samedi de l’Étoile de Morne-à-l’Eau (Guadeloupe), de l’Aiglon du Lamentin (Martinique) et de l'ASU Grand-Santi (Guyane).

Une qualification arrachée dans les toutes dernières secondes, c'est l'exploit réalisé ce dimanche par l'équipe réunionnaise de la Tamponnaise. Cette dernière affrontait Aubervilliers (National 3) à 12h (heure de Paris), au stade Klébert-Picard du Tampon, pour le 8e tour de la Coupe de France de foot. 

Sur l’ensemble du match, les deux équipes, engagées physiquement, se sont rendues coup pour coup mais aucune des deux n'a réussi à se démarquer lors du temps réglementaire.

On imaginait déjà les tirs au but (les prolongations n'existant pas à ce stade de la compétition), mais c'était sans compter Ronan Nedelec, vice-capitaine de la Tamponnaise, qui a profité du coup de pied arrêté et de la confusion dans la surface de réparation pour inscrire le but de la victoire dans le temps supplémentaire (90+2e). 

Les joueurs de la Tamponnaise célèbrent le but de leur vice-capitaine Ronan Nedelec allongé par terre, qui les qualifie pour les 32e de finale de la Coupe de France.

Quelques secondes plus tard, le stade a explosé de joie quand l'arbitre a sifflé la fin du match. "Quelle qualification ! On a fait le match qu’il fallait", a réagi dans la foulée le buteur.

L'entraîneur réunionnais Jean-Pierre Bade n'a pas caché sa joie en chantant au micro de Réunion La 1ère, avant d'analyser la rencontre : "Que c’était difficile ! On avait affaire à un adversaire costaud, solide, vivace, rapide. On a su maîtriser [...] Et le coup de boutoir au bon moment, je pense qu'on a marqué au bon moment !"

La douche froide pour l'Étoile de Morne-à-l'Eau

La Réunion est désormais le seul territoire ultramarin qui poursuit l'aventure en Coupe de France, après l'élimination des trois autres équipes qui jouaient ce weekend, à commencer par le club guadeloupéen de l'Étoile de Morne-à-l'Eau.

Ces derniers jouaient dans l'Hexagone face à l’US Granville (National 2) ce samedi en début d’après-midi, au stade Louis-Dior.

Les Guadeloupéens ont dès le début de la rencontre été dépassés par les Normands qui ont ouvert le score à la 7e minute sur un but de Rémi Fombertasse, bien servi au centre par le n°9 Souleymane Sawadogo. À peine une minute plus tard, ce dernier a inscrit le second but de Granville après une perte de balle des Guadeloupéens.

Le cauchemar s’est poursuivi à la 15e minute : un penalty a été transformé par le n°11 de Granville, Livio Nabab, lui-même Guadeloupéen. Les Normands ont creusé l’écart juste avant la mi-temps à la 44e minute, lorsque le défenseur Diakari Diarra a inscrit le 4e but de la rencontre sur un une-deux.

Malgré les mots de l'entraîneur Moïse Castry dans les vestiaires, les Guadeloupéens n’ont pas réussi à renverser le cours du match lors de la seconde période. À la 59e minute, Souleymane Sawadogo a inscrit un doublé et le 5e but pour Granville.

Enfin, Livio Nabab, le Guadeloupéen de l'équipe normande, a lui aussi marqué un doublé à la 82e minute et le dernier but de la rencontre. Résultat final : 6-0.

À l'issue du match, le coach a reconnu que "la marche était un peu haute" : "C’était du sérieux en face, ils l’ont démontré [...] On a fait trop d’erreurs et ça ne pardonne pas. L’US Granville était au-dessus."

Il a cependant rappelé que ses joueurs étaient méritants :  "On s’est retrouvé là, on n’a pas volé notre place [...]. Maintenant, on va apprendre de ce qu’on a vu cet après-midi et je souhaite bonne chance à cette équipe."

La cuisante défaite de l'Aiglon du Lamentin

La défaite a été encore plus cuisante quelques heures plus tard pour les Martiniquais de l'Aiglon du Lamentin, eux aussi dans l'Hexagone pour affronter Amiens SC (L2). Les quatre divisions d'écart entre les deux clubs se sont traduites dans le cours du match, au stade de la Licorne.

Les Picards ont ouvert le score à la 17e minute sur une frappe du n°9 Papiss Cissé dans le dos de la défense martiniquaise.

Le match s'est ensuite emballé en l'espace de quelques minutes : but à la 22e minute de Matthéo Xantippe, puis deux minutes plus tard Papiss Cissé inscrit un doublé (3-0), et enfin à la 39e Gael Kakuta en met un quatrième, comme le montre ce tweet du compte officiel Amiens SC.

Au retour des vestiaires, les Lamentinois n'ont pas réussi à stopper l'hémorragie. Jessy Benet a marqué un 5e but à la 50e minute, puis Gael Kakuta a inscrit un doublé à la 54e (6-0), suivi de Papiss Cissé qui a mis un triplé à la 57e (7-0).

Sur une faute des Amiénois dans leur surface à la 59e minute, les Martiniquais ont eu l'occasion de mettre un but pour l'honneur sur penalty mais Jean-Manuel Nedra a échoué face au gardien. 

Le calvaire s'est poursuivi sans solution : à la 65e, Toluwalase "Tolu" Arokodare a marqué le 8e but, puis à la 74e minute, Jessy Benet a mis un doublé (9-0). "Tolu" a porté le coup de grâce en inscrivant son doublé et surtout le 10e but pour Amiens, à deux minutes de la fin du temps réglementaire.

ASU Grand-Santi - Évreux FC

L'autre match de ce samedi se déroulait en Guyane, au stade Edmard-Lama de Rémire-Montjoly où l'ASU Grand-Santi recevait Évreux (N2) à 19h30 (heure de Paris).

À la différence des clubs antillais, les Guyanais ont réussi à contenir un peu plus les assauts de leurs adversaires. Cela n'a pas empêché les Normands et plus précisément Ikauar Mendes d'inscrire un premier but à la 17e minute sur une passe en profondeur. 

Mois d'un quart d'heure après, à la 30e, c'est Frédéric Mendy qui a pu marquer en étant seul dans l'axe du but. Le score de 2-0 n'a ensuite pas bougé jusqu'à la 84e minute et un ballon piqué du n°14 d'Évreux qui a ainsi enfoncé le clou.

À l'issue de la rencontre, l'entraîneur guyanais Hector Porthos a exprimé quelques regrets : "On n'a pas su vraiment mettre suffisamment d'intensité dans ce match et on n'a pas pu vraiment jouer notre jeu." Il a aussi pointé du doigt l'arbitrage qui "a pu gâcher cette rencontre parfois, mais c'est le football."