Comme beaucoup de jeunes de sa génération, Nicolas Bertil admire Cristiano Ronaldo pour "son travail, sa rigueur, son exigence". Mais contrairement à la majorité, son modèle chez les Bleus n’est pas Kylian Mbappé mais Kingsley Coman.
Il s'inspire de lui parce qu’il joue au même poste d'ailier droit que le Guadeloupéen. "C’est un joueur rapide, qui aime dribbler, qui aime provoquer, qui marque beaucoup de buts, qui fait beaucoup de passes décisives", détaille le jeune Réunionnais.
Il observe d'ailleurs ses gestes en regardant beaucoup "ses matches au Bayern, en équipe de France", ainsi que "des petites compilations de lui sur YouTube".
Doublé de Ronaldo
Il espère d’ailleurs que Coman et les Bleus iront en finale et gagneront la Coupe du monde : "Une deuxième, ce serait exceptionnel ! Je pense qu’ils peuvent le refaire même avec beaucoup de blessés." Son pronostic ? "Je verrais bien la France contre le Portugal. La France gagne 3 buts à 2, doublé de Mbappé, un but de Coman et doublé de Ronaldo."
Faire partie de cette équipe de France est l’un des rêves les plus fous de Nicolas, avec celui de jouer à Liverpool. "Parce que c’est mon équipe de cœur !", s’exclame-t-il.
Mais son rêve premier est avant tout d’être footballeur professionnel : "Signer mon premier contrat pro à Dijon, faire mes premières minutes en Ligue 2, ce serait exceptionnel."
De Saint-Paul à Clairefontaine
Un rêve qu’il nourrit depuis l’enfance : après avoir commencé le foot à l’âge de 6 ans dans sa ville natale de La Réunion, à la Saint-Pauloise FC, il a intégré à 13 ans le pôle Espoirs de l’île où il a évolué deux ans. Sélectionné en stage national des U15 à Clairefontaine, il est approché par plusieurs clubs comme Toulouse, Auxerre ou Caen.
Finalement, ce sera la Bourgogne : "A la suite de détections, de tournois contre d’autres pôles, le DFCO m’a proposé de venir à l’essai puis m’a fait signer un contrat de trois ans aspirant", se souvient le Réunionnais.
Comme le rappelle ce tweet, il débarque alors dans l’Hexagone à l'été 2019, du haut de ses 15 ans : "Au début, c’était pas évident, je ne connaissais personne. Le climat, les coaches, la charge d’entraînement, c'était pas facile mais je me suis vite adapté, et ça s’est plutôt bien passé."
Dangereux en profondeur
L’adaptation de Nicolas s’est peut-être un peu trop bien faite pour son entraîneur Christophe Point qui s’occupe de l’équipe de National 3. "Il profite de la vie, il rentre plus tard qu’à l’heure prévue par exemple, commente l’entraîneur. Il a besoin de grandir. Mais c’est un bon garçon."
Une double facette qu’il a aussi sur le terrain. "Il a des qualités de vitesse et de répétition de l’effort assez exceptionnelles, analyse Christophe Point. Lors du match face à Sochaux, à chaque fois qu’on le trouvait en profondeur, il était dangereux. Mais en tant que défenseur, il faut qu’il fasse des efforts, il ne doit pas rechigner au contact et au duel."
Les formateurs de Dijon ont compris que le Réunionnais pouvait encore progresser au point qu’au terme de sa formation de trois ans, ils lui ont proposé un contrat de stagiaire pro de deux ans. "Et j’ai prolongé et je suis encore là !"