A la veille du match qui va opposer le club martiniquais de football à Orléans ce samedi à 15h (10h en Martinique), l’Aiglon du Lamentin a les honneurs de la presse espagnole. La Vanguardia lui consacre un long article. Résumé à lire ci-dessous.
L’Espagne est un pays de football. Rares sont ceux qui ne s’y intéressent pas. Et pour ceux qui ne veulent pas s’y intéresser, cela relève de l’exploit. A la fin de chaque journal télévisé, il y a toujours deux ou trois reportages consacrés au ballon rond. Les quotidiens ont chacun leurs pages football. Dans chaque village, il y a des peñas, des clubs où se rassemblent les supporters.
Le pays du football
L’Espagne est le pays du Real de Madrid où évolue le Martiniquais Raphaël Varane et de l’Atletico de Madrid où le Guadeloupéen Thomas Lemar a pris ses quartiers. Il n’est donc pas étonnant que le parcours d’un petit poucet, l’Aiglon du Lamentin, en Coupe de France, suscite l’intérêt au pays du football. Le titre de l’article a de quoi faire rêver "
El sueño de un equipo de Martinica en une Copa de Francia sin fronteras", le rêve d’une équipe de Martinique dans une coupe de France sans frontière.
Des équipes du bout du monde
Le journal est bluffé par le fait que cette petite équipe a parcouru 7 000 kilomètres pour venir affronter Orléans en 32e de finale de la Coupe de France. Il s’étonne aussi du fait que cette Coupe de France rassemble des équipes venues des quatre continents.
Les vestiges du passé colonial français permettent que les meilleurs équipes des territoires d’Outre-mer (…) participent au championnat à partir du septième tour contre des équipes de catégorie inférieure ou amateure. La grande majorité de ces joueurs d’Outre-mer sont aussi des amateurs, ce qui donne un charme particulier à la Coupe de France".
-Oriol Dotras, Journaliste à la Vanguardia
Dernier représentant
L’Aiglon du Lamentin a
"l’honneur" d’être le dernier représentant d’Outre-mer dans cette Coupe de France. En 32e de finale, les "
petits" peuvent rencontrer de grandes équipes explique la Vanguardia. Certains comme l’Excelsior de La Réunion "ont eu la chance" il y a deux ans, de perdre 4-1, face à Lille, au stade Pierre Mauroy.
Orléans, une équipe coriace
Orléans en ligue 2 fait moins rêver que Lille. Mais la Vanguardia prédit que l’équipe ne fera rien pour "
faciliter la tâche" de l’Aiglon du Lamentin. Le journal précise qu’ "
Orléans est une ville plus peuplée que toute la Martinique". Bon là, il exagère un peu !
Une joie immense ?
Très renseignée, la Vanguardia ajoute que le 32e de finale est "
le plafond de verre ultramarin : seul le Kelgar de Kourou a pu aller plus loin en 1989". Mais le journal se prend à rêver lui aussi : "
voir le modeste Aiglon du Lamentin triompher signifierait une joie immense pour l’île".
Situation géostratégique
La Vangardia en profite pour donner quelques infos sur la Martinique, "
condamnée pendant des siècles à l’esclavage et à l’exploitation de la terre par ses colons, la Martinique occupe actuellement une situation géostratégique qui comporte un intérêt économique en raison de sa situation maritime sur la route de Panama".
Le temps "gelé"
Le journal conclut sur ce samedi 5 janvier 2019 où en Martinique "
pendant 90 minutes, le temps sera gelé. Tous les yeux seront de l’autre côté de l’Atlantique".