Covid-19 : de nouvelles règles temporaires pour les opérateurs funéraires en Outre-mer

Face à l’actuelle pandémie de covid-19 qui sévit dans plusieurs territoires d’Outre-mer, un arrêté a été pris mercredi 15 septembre pour faciliter les démarches funéraires. Sont concernés La Réunion, la Martinique, la Guadeloupe, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, la Polynésie française et la Guyane.

Avec la recrudescence du nombre de décès liés au Covid-19, notamment en Polynésie (+346 % en août), plusieurs ministères dont celui des Outre-mer et de la Santé, ont décidé d’adapter les consignes funéraires. Les nouvelles règles seront encore valables un mois après la fin de l’état d’urgence sanitaire selon l'arrêté publié au Journal Officiel.

Un mois pour déclarer la mise en bière

Désormais, le transport avant la mise en bière du corps du défunt pourra être réalisé sans déclaration préalable. Cette déclaration devra être effectuée dans un délai d’un mois après le transport.

Auparavant, tout transport de corps avant la mise en bière devait faire l’objet d’une déclaration au préalable à la mairie.

21 jours par déclarer les inhumations et les crémations

Selon l’article 3 de l’arrêté, les délais pour déclarer les inhumations et les crémations "sans accord préalable du préfet" sont exceptionnellement prolongés "dans la mesure strictement nécessaire au regard des circonstances".

Désormais, chaque opérateur funéraire a jusqu'à 21 jours pour déclarer les inhumations et les crémations. S'il l'estime nécessaire, le préfet peut fixer "un délai supérieur" "pour tout ou partie du département".

Enfin, l’officier d’état civil pourra envoyer l’autorisation de fermeture du cercueil "par voie dématérialisée"  à l’opérateur funéraire.

Une surmortalité importante

Depuis deux mois, plusieurs territoires des outre-mer sont touchés par une nette hausse des décès dûs au coronavirus. Les chiffres étaient particulièrement élevés en Guadeloupe, où le taux d’incidence était proche des 2000 cas pour 100 000 habitants le mois dernier.

Même constat en Polynésie, où le variant delta s’est rapidement propagé. En août, le nombre de décès a été 4.5 fois plus élevé que la moyenne mensuelle entre 2015 et 2019, selon l’Institut de la Statistique en Polynésie Française (ISPF).