Covid-19 : les conséquences économiques de la crise sanitaire en Polynésie française évoquées à l'Assemblée nationale

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La députée de Polynésie Maïna Sage a interrogé le gouvernement sur les conséquences économiques de la crise liée au coronavirus dans le territoire. Elle demande la territorialisation du plan de relance, des aides pour les compagnies aériennes et l'ouverture du chômage partiel en Polynésie.
"Oui, la Polynésie française est touchée de plein fouet par les conséquences économiques et sociales de cette pandémie", a reconnu Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, chargé du Tourisme. Il était interrogé lors des questions au gouvernement ce mardi 24 novembre par la députée de Polynésie Maïna Sage (Agir ensemble / UDI). 
  

Activité partielle

Après avoir salué l'engagement de l'État "sur le plan sanitaire et sur le volet économique", la députée a déploré le poids économique de l'activité partielle, "porté seule par la collectivité".

Aussi est-il envisageable dans cette crise exceptionnelle, historique, de pouvoir reconsidérer votre position pour pouvoir permettre à la Polynésie française de bénéficier de cette mesure essentielle à la survie de nos familles ?

Maïna Sage, députée de Polynésie


Regardez l'intervention de Maïna Sage lors des questions au gouvernement :
 

Tourisme

Maïna Sage a ensuite insisté sur l'importance d'un dispositif d'activité partielle soutenu par le gouvernement, notamment pour l'économie liée au tourisme. "C'est d'autant plus grave pour les entreprises qui sont en concurrence directe avec des entreprises nationales qui en bénéficient", a-t-elle souligné, citant l'exemple d'Air France qui a pu bénéficier de deux prêts garantis par l'État (PGE) "équivalents à 45% de son chiffre d'affaire".

Je réitère ici cette demande pour que vous puissiez aider de manière exceptionnelle nos compagnies régionales ultramarines qui sont tout autant d'intérêt stratégique pour nos territoires, mais pas seulement, pour la nation entière puisqu'elles font oeuvre utile, de solidarité, de désenclavement, de continuité territoriale et de développement économique. 


Dans sa réponse, Jean-Baptiste Lemoyne a rappelé les dispositifs existants : un fonds de solidarité de 63 millions d'euros, un PGE de 435 millions pour "près d'un millier d'entreprises polynésiennes". 
En juillet dernier, le gouvernement polynésien a également signé avec l'Agence française de développement un emprunt exceptionnel garanti par l’Etat d'un montant de 28,639 milliards CFP, soit 240 millions d’euros. 
 

Fonds tourisme durable

Concernant le soutien au secteur aérien, "les travaux se poursuivent" a indiqué le secrétaire d'État. "J'ai bon espoir qu'ils puissent bientôt se conclure pour un PGE de 66 millions d'euros pour la compagnie Air Tahiti Nui", a-t-il ajouté, précisant que la mise en place des tests antigéniques avait permis "une meilleure mobilité" vers les Outre-mer.

Enfin, Jean-Baptiste Lemoyne a annoncé que la Polynésie sera éligible au fonds tourisme durable qui doit permettre aux territoires de promouvoir leur destination au travers d'une campagne de communication. "Vous pouvez compter sur notre détermination", a-t-il assuré, citant plusieurs membres du gouvernement dont le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu. 

Regardez la réponse de Jean-Baptiste Lemoyne :