Des peines de deux à trois ans de prison ferme ont été requises en appel, lundi à Papeete, contre un dirigeant et des cadres de la compagnie Air Moorea ainsi que des responsables de l'Aviation civile, après le crash d'un avion qui avait fait 20 morts en 2007.
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L'ancien directeur général d'Air Moorea, Freddy Chanseau, et plusieurs cadres, ainsi que deux responsables de l'Aviation civile à l'époque des faits comparaissent en appel pour homicides involontaires pour le crash d'un Twin Otter qui avait fait 20 morts le 9 août 2007. En première instance, M. Chanseau avait été condamné à deux ans de prison ferme et deux de ses cadres à 12 mois ferme.
La magistrate a pointé les nombreux manquements constatés dans l'entretien et le suivi de l'appareil, acquis d'occasion aux Etats-Unis quelques mois avant le drame, des fautes "inacceptables" qui engagent la responsabilité pénale des prévenus.
Mme Angibaud a ainsi demandé contre les principaux mis en cause des peines comprises entre deux et trois ans de prison ferme, ainsi que des amendes et des interdictions à vie d'exercer dans la sécurité aérienne.
La quinzaine d'avocats de la défense, qui demandent la relaxe générale, ont débuté leurs plaidoiries lundi. Durant les deux semaines et demie d'audience, ils ont fait citer de nombreux témoins, dont des experts en aéronautique qui arrivent à des conclusions différentes de ceux mandatés par la justice. Eux estiment que l'entretien de l'appareil n'est pas à mettre en cause et privilégient la thèse d'un malaise du pilote ou d'une erreur de pilotage. Le procès pourrait s'achever mardi, et la décision de la cour d'appel ne devrait pas être rendue avant plusieurs semaines.
Rupture du cable
Dans ses réquisitions, l'avocate générale Brigitte Angibaud, s'appuyant sur les rapports des experts judiciaires, a avancé que la rupture du cable à cabrer de gouverne de l'avion, usé à plus de 50%, avait provoqué la chute de l'appareil peu après son décollage de l'île de Moorea, voisine de Tahiti.La magistrate a pointé les nombreux manquements constatés dans l'entretien et le suivi de l'appareil, acquis d'occasion aux Etats-Unis quelques mois avant le drame, des fautes "inacceptables" qui engagent la responsabilité pénale des prévenus.
Mme Angibaud a ainsi demandé contre les principaux mis en cause des peines comprises entre deux et trois ans de prison ferme, ainsi que des amendes et des interdictions à vie d'exercer dans la sécurité aérienne.
Satisfaction des familles des victimes
Ces réquisitions ont été saluées par les familles des victimes. "Son exposé a détaillé toutes les fautes graves dans la maintenance depuis des années, dans le fonctionnement de l'entreprise avec ce que cela a eu comme conséquences. Il y avait un abandon total des règles de sécurité", a déclaré à l'AFP Nikolaz Fourreau, le président de l'association 9-8-7, qui regroupe les proches des disparus.La quinzaine d'avocats de la défense, qui demandent la relaxe générale, ont débuté leurs plaidoiries lundi. Durant les deux semaines et demie d'audience, ils ont fait citer de nombreux témoins, dont des experts en aéronautique qui arrivent à des conclusions différentes de ceux mandatés par la justice. Eux estiment que l'entretien de l'appareil n'est pas à mettre en cause et privilégient la thèse d'un malaise du pilote ou d'une erreur de pilotage. Le procès pourrait s'achever mardi, et la décision de la cour d'appel ne devrait pas être rendue avant plusieurs semaines.