152 personnes avaient été tuées dans le crash de la Yemenia, dans la nuit du 29 au 30 juin 2009. Une seule passagère avait survécu. Le parquet de Paris demande aujourd'hui un procès pour la compagnie.
Près de onze ans après le crash d'un Airbus A310 de Yemenia Airways au large des Comores qui avait fait 152 morts, le parquet de Paris a requis un procès en correctionnelle pour "
homicides involontaires".
Rappel des faits
Dans la nuit du 29 au 30 juin 2009, un Airbus A310-300 qui effectuait la dernière partie d’un vol entre Paris, Marseille, Sanaa au Yemen et l'aéroport international Prince Saïd Ibrahim de Moroni aux Comores s’abîme dans l'océan Indien à environ 15 km) de Mitsamiouli, Grande Comore : 152 personnes trouvent la mort, dont 66 Français. Bahia Bakari, une jeune fille de 12 ans,
seule rescapée de ce crash, est considérée comme une "miraculée". Elle était restée accrochée durant onze heures à un débris de l'appareil avant d'être secourue.
Dans l'attente de la décision du juge d'instruction
Il reviendra au juge d'instruction en charge du dossier de confirmer ou non la tenue d'un procès à l'encontre de la compagnie aérienne. En 2013, le Bureau enquête et analyse (BEA), qui a mené l’enquête technique en France, concluait que "
l’accident ne s’explique ni par un problème technique ni par une explosion". La commission d’enquête comorienne estimait quant à elle que "
l’accident est dû à une action inadaptée de l’équipage" au cours d’"
une manœuvre non stabilisée".
Indemnisation des familles
En février 2015, le tribunal de grande instance d'Aix en Provence avait condamné la compagnie aérienne Yemenia à verser plus de 30 millions d'euros de dommages et intérêts à plus de 500 ayants droit de soixante-dix des cent cinquante-deux victimes. Une somme toutefois moins importante que les 70 millions d'euros d'indemnisations que réclamaient les proches des victimes.