Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Travert, rencontrera les sept députés de La Réunion mardi ou mercredi à propos du conflit qui oppose depuis plus d'un mois les planteurs de cannes et les industriels de la filière sucre dans l'île. Une rencontre annoncée par la députée Ericka Bareigts.
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Le ministre de l'Agriculture rencontrera les sept députés de La Réunion mardi ou mercredi à propos du conflit qui oppose depuis plus d'un mois les planteurs de cannes et les industriels de la filière sucre dans l'île, a annoncé dimanche 9 juillet la députée Ericka Bareigts.
Les sept députés de La Réunion, de toute tendance politique, ont interpellé le gouvernement la semaine dernière sur ce conflit qui oppose depuis la mi-mai les planteurs de cannes à sucre au groupe Tereos sur le prix de la tonne de canne.
Écoutez la députée de la Réunion, au micro de Laurence Théatin et Kelly Pujar :
Dans une tribune publiée lundi matin, le Syndicat du sucre explique que "déduction faite de toutes les aides versées à la filière, le prix payé aux planteurs par les sucreries de La Réunion est déjà supérieur à celui payé en métropole par les sucreries de betteraves", et que "l'industrie sucrière réunionnaise souffre d'un handicap structurel de compétitivité".
Les sept députés de La Réunion, de toute tendance politique, ont interpellé le gouvernement la semaine dernière sur ce conflit qui oppose depuis la mi-mai les planteurs de cannes à sucre au groupe Tereos sur le prix de la tonne de canne.
.@StTRAVERT m'a confirmé qu'il recevrait, en début de semaine, le Collectif des Députés Réunionnais pour évoquer la crise canne/sucre.
— Ericka Bareigts (@ebareigts) 9 juillet 2017
Blocages
Ce conflit s'est enlisé ces derniers jours, et plusieurs blocages de routes par les planteurs ont perturbé la circulation et impacté l'économie de l'île. Des blocages étaient toujours en cours lundi matin, notamment devant la préfecture à Saint-Denis. Deux opérations escargots ont également eu lieu, a constaté une journaliste de l'AFP lundi.Plusieurs soutiens
Soutenus par la Confédération générale des planteurs et éleveurs de La Réunion (CGPER), la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) et les Jeunes Agriculteurs (JA), les planteurs réclament 6 euros d'augmentation du prix de la tonne de canne. Tereos a proposé jeudi dernier une augmentation de 2,50 euros, refusée par les planteurs.Rencontre avec le ministre
Au cours d'un entretien téléphonique dimanche, Stéphane Travert a confirmé à Ericka Bareigts, ancienne ministre PS des Outre-mer et députée de la Réunion, qu'il rencontrerait les députés réunionnais "mardi après-midi ou mercredi matin", a annoncé dimanche Ericka Bareigts dans un communiqué.Écoutez la députée de la Réunion, au micro de Laurence Théatin et Kelly Pujar :
Revaloriser le prix de la canne
Les députés ont estimé la semaine dernière que les planteurs avaient "démontré la nécessité de revaloriser" le prix de la tonne de canne "à hauteur de 45 euros", et que le climat de tension actuel risquait "de porter préjudice à l'ensemble de la filière et aux 18.000 emplois qu'elle représente". "Afin de permettre un développement juste et équitable de la filière canne-sucre-énergie de La Réunion, j'appelle solennellement Tereos à participer pleinement aux négociations en permettant aux planteurs de pouvoir vivre de leur culture", a insisté Ericka Bareigts dans un autre communiqué.Dans une tribune publiée lundi matin, le Syndicat du sucre explique que "déduction faite de toutes les aides versées à la filière, le prix payé aux planteurs par les sucreries de La Réunion est déjà supérieur à celui payé en métropole par les sucreries de betteraves", et que "l'industrie sucrière réunionnaise souffre d'un handicap structurel de compétitivité".