Trois prêtres cubains ont adressé cette semaine au président Raul Castro une lettre très critique sur la situation des libertés publiques et appelé à l'ouverture politique à quelques semaines de l'élection des députés de l'Assemblée nationale.
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Dans ce courrier diffusé ce jeudi par plusieurs sites internet dissidents, les pères Castor Alvarez de Devesa, de la province de Camagüey (est), José Conrado Rodriguez Alegre, de Sancti Spiritus (centre), et Roque Morales Fonseca, de Holguin (est), déclarent vouloir choisir leurs dirigeants "librement".
"Depuis la création du Parti communiste en tant que parti unique (...), il n'a jamais été permis à ce peuple d'exprimer une voix différente", accusent-ils, dénonçant "l'absence de liberté d'expression", "le monopole et le contrôle des médias" et "l'abandon économique" des Cubains.
Interrogé par l'AFP, le secrétaire exécutif de la Conférence épiscopale de l'Eglise cubaine José Felix Perez a refusé de commenter ces "points de vue" personnels exprimés en dehors du cadre sacerdotal. Un des trois signataires, le père José Conrado Rodríguez Alegre, est coutumier de ce genre d'initiatives et est connu pour avoir la dent dure à l'égard du régime cubain.
Ce courrier est diffusé quelques semaines avant l'élection, le 11 mars, des députés de l'Assemblée nationale. Un scrutin qui débouchera sur la désignation du successeur le Raul Castro le 19 avril. Président depuis 2008 après un intérim de deux années, Raul Castro, 86 ans, a déjà annoncé qu'il ne briguerait pas un nouveau mandat et cèderait sa place à un dirigeant de la nouvelle génération. Son départ mettra un terme à près de six décennies de pouvoir des frères Castro sur la grande île caribéenne.
"Depuis la création du Parti communiste en tant que parti unique (...), il n'a jamais été permis à ce peuple d'exprimer une voix différente", accusent-ils, dénonçant "l'absence de liberté d'expression", "le monopole et le contrôle des médias" et "l'abandon économique" des Cubains.
"Vivre dans la vérité"
"Nous avons encore le temps de mener un processus vers une pluralité d'options qui permettent un changement favorable pour tous. Mais le temps manque, il est urgent d'ouvrir la porte", poursuivent les trois prêtres, disant vouloir "vivre dans la vérité". Ces derniers affirment vouloir ainsi éviter que "Cuba soit confronté à des changements violents, qui ne feront qu'engendrer d'inutiles souffrances".Interrogé par l'AFP, le secrétaire exécutif de la Conférence épiscopale de l'Eglise cubaine José Felix Perez a refusé de commenter ces "points de vue" personnels exprimés en dehors du cadre sacerdotal. Un des trois signataires, le père José Conrado Rodríguez Alegre, est coutumier de ce genre d'initiatives et est connu pour avoir la dent dure à l'égard du régime cubain.
Elections législatives le 11 mars
L'Eglise catholique, après plusieurs décennies d'hostilité du régime de Fidel Castro, et l'Etat cubain ont opéré au fil des années un lent rapprochement, jusqu'à devenir des interlocuteurs privilégiés.Ce courrier est diffusé quelques semaines avant l'élection, le 11 mars, des députés de l'Assemblée nationale. Un scrutin qui débouchera sur la désignation du successeur le Raul Castro le 19 avril. Président depuis 2008 après un intérim de deux années, Raul Castro, 86 ans, a déjà annoncé qu'il ne briguerait pas un nouveau mandat et cèderait sa place à un dirigeant de la nouvelle génération. Son départ mettra un terme à près de six décennies de pouvoir des frères Castro sur la grande île caribéenne.