Le Parlement cubain a adopté dimanche le projet de nouvelle constitution, qui reconnait le marché et la propriété privée comme faisant partie de son économie, sans pour autant abandonner son orientation socialiste.
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Le nouveau texte constitutionnel a été approuvé à l'unanimité lors d'une session ordinaire de l'Assemblée nationale. Le projet doit désormais faire l'objet d'un débat populaire, du 13 août au 15 novembre. Un référendum sera ensuite organisé avant l'adoption finale.
M. Diaz-Canel, qui a succédé au pouvoir à Raul Castro le 19 avril, a assuré que, lors de la consultation, "chaque Cubain pourra exprimer librement ses opinions et contribuer à un texte constitutionnel qui reflète le présent et l'avenir de la patrie". Le projet, de 224 articles, réaffirme "le caractère socialiste" du système politique cubain ainsi que le rôle dirigeant du parti communiste, parti unique.
Après quatre décennies d'une économie étatisée dans sa quasi-totalité, les réformes de Raul Castro ont stimulé l'entrepreneuriat privé, qui emploie désormais 591.000 personnes, selon les chiffres officiels, soit 13% de la population active. Cependant, ces réformes, que M. Díaz-Canel va maintenant poursuivre, exigent un socle juridique qui n'existe pas dans la constitution actuelle, qui date de 1976.
"Cette dynamique ouvre des perspectives pour d'autres changements qui seraient non seulement souhaitables mais aussi logiques du point de vue du développement", a déclaré l'analyste politique cubain Arturo López-Levy, professeur à l'Université de Texas-Rio Grande Vallée.
La nouvelle Constitution permettra la production de richesse par le biais d'activités privées réglementées par le système socialiste, une question qui a suscité de larges débats au Parlement, comme les images de la télévision cubaine l'ont montré. Mais "à Cuba, il n'y aura pas de virages capitalistes", a récemment souligné le président cubain.
Caractère socialiste
"Nous sommes face à un projet qui contribuera, après la consultation populaire et le référendum, à renforcer l'unité des Cubains autour de la révolution", a déclaré le président Miguel Diaz-Canel, à l'issue de la session parlementaire de deux jours.M. Diaz-Canel, qui a succédé au pouvoir à Raul Castro le 19 avril, a assuré que, lors de la consultation, "chaque Cubain pourra exprimer librement ses opinions et contribuer à un texte constitutionnel qui reflète le présent et l'avenir de la patrie". Le projet, de 224 articles, réaffirme "le caractère socialiste" du système politique cubain ainsi que le rôle dirigeant du parti communiste, parti unique.
Entrepreneuriat privé
Le texte maintient invariablement ses fondements économiques: "La propriété socialiste de tout le peuple et la planification de l'économie". Cependant, la référence à la future "société communiste" est retirée du nouveau texte fondamental.Après quatre décennies d'une économie étatisée dans sa quasi-totalité, les réformes de Raul Castro ont stimulé l'entrepreneuriat privé, qui emploie désormais 591.000 personnes, selon les chiffres officiels, soit 13% de la population active. Cependant, ces réformes, que M. Díaz-Canel va maintenant poursuivre, exigent un socle juridique qui n'existe pas dans la constitution actuelle, qui date de 1976.
Légalisation des PME
Le projet jette les bases pour l'intégration de différents acteurs économiques, en reconnaissant le rôle du marché dans l'économie de l'île, les investissements étrangers et d'autres formes de propriété, notamment privée. Cela pourrait permettre la légalisation de petites et moyennes entreprises."Cette dynamique ouvre des perspectives pour d'autres changements qui seraient non seulement souhaitables mais aussi logiques du point de vue du développement", a déclaré l'analyste politique cubain Arturo López-Levy, professeur à l'Université de Texas-Rio Grande Vallée.
La nouvelle Constitution permettra la production de richesse par le biais d'activités privées réglementées par le système socialiste, une question qui a suscité de larges débats au Parlement, comme les images de la télévision cubaine l'ont montré. Mais "à Cuba, il n'y aura pas de virages capitalistes", a récemment souligné le président cubain.