Cyclone Chido à Mayotte : la rentrée universitaire "sera extrêmement difficile", estime le ministre de l'Enseignement supérieur

Université de Mayotte
Alors que l'archipel a été ravagé par le cyclone Chido, Patrick Hetzel a fait savoir que le retour à l'université des étudiants serait compliqué, sans préciser s'il pourra bel et bien avoir lieu comme prévu, le 13 janvier. Par ailleurs, des aménagements pour l'inscription des bacheliers sur la plateforme Parcoursup seront mis en place.

"De nombreux bâtiments universitaires sont impraticables, et le recensement des personnes impactées est encore en cours." Dans un message publié sur LinkedIn, le ministre démissionnaire de l'Enseignement supérieur, Patrick Hetzel, a fait part de son échange avec le président de l'Université de Mayotte, Abal-Kassim Cheik Ahamed, quelques jours après le passage du cyclone dévastateur Chido.

Alors que le département français compte les victimes et fait l'état des lieux des dégâts, le ministre estime que le retour en cours des étudiants le 13 janvier, date prévue de la rentrée universitaire, "sera extrêmement difficile", a-t-il indiqué. Il n'a pas précisé s'il sera, ou non, décalé.

L'Université de Mayotte accueille plus de 3.400 étudiants et compte plus de 125 personnels. Tous n'ont pas encore donné signe de vie. "Si la priorité absolue reste évidemment les besoins vitaux des Mahorais, il est crucial d’anticiper dès maintenant la reconstruction et la continuité des études pour les jeunes de l’île", dit Patrick Hetzel.

Déjà, le Crous a déployé un soutien d'urgence pour les étudiants impactés par les dégâts, a précisé le ministre démissionnaire. Ensuite, la procédure d'inscription sur Parcoursup pour les lycéens sera aménagée, alors que la première phase devait débuter le 15 janvier. "Il est impensable qu’ils soient doublement pénalisés par les épreuves qu’ils traversent actuellement."

Écoles, collèges, lycées, l'université... Les bâtiments publics n'ont pas été épargnés par le cyclone Chido. "Il faudra réinvestir", a dit le recteur de l'académie de Mayotte à France Bleu La Rochelle. Un retour à la normale prendra du temps. D'autant que de nombreux établissements publics sont réquisitionnés pour accueillir les sinistrés.