"J'ai été élevé dans une petite commune de Martinique qui s'appelle Ducos, au quartier Morne Vert dont je suis fier. Mes enfants m'appellent "neg mon vè", et c'est vrai que c'est extraordinaire", sa tante et surtout sa grand-mère sont omniprésentes dans l'éducation du jeune David.
"Tout ce que je fais aujourd'hui découle d'une parole qui me vient de mon arrière-grand-mère. Elle est partie le 9 novembre 1981 et elle m'a transmis le dernier souffle de sa vie au moment où elle m'a donné la main. J'ai senti une chaleur, une énergie qui passait d'elle à moi. J'avais 14 ans à l'époque et je n'ai jamais perdu ce souffle de vie, je l'ai toujours gardé en moi", c'est armé de cette force que David débarque dans l'Hexagone à 19 ans afin de poursuivre ses études. Il décroche une Licence et un DEA en sciences de l'éducation avant de faire à Sciences Po Bordeaux un Master "Coopération internationale et développement". Ce qui l'amène à enseigner dans différentes "Maisons Familiales" qui sont des établissements de service public créés et gérés par des associations de parents d'élèves. Très vite David se sent "comme un ambassadeur de son île, la Martinique", c'est donc tout naturellement qu'il décide de retourner y vivre à 55 ans après un parcours de vie bien riche.
"J'essaie de mettre en valeur une parcelle de terrain que j'ai héritée de ma grand-mère. J'y plante des bananes plantains, des ti-nains, du piment végétarien, des haricots verts, des concombres. J'ai aussi un élevage de poulets", l'enfant du Morne Vert travaille cette terre qui lui est chère et qu'il n'a jamais oubliée malgré des années passées loin d'elle. David porte son île en lui, il s'investit quotidiennement auprès de ses compatriotes car il veut qu'elle se développe davantage et mieux.
Une chose est sûre pour lui : "La Martinique ne m'appartient pas mais j'appartiens à La Martinique. Je ne me vois pas enterré ailleurs qu'ici".