Décès d'Edgar Pisani, ancien Haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie

Ancien ministre, ancien Haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie sous François Mitterrand, Edgar Pisani est décédé à l'âge de 97 ans. 
Edgard Pisani, ancien ministre du général de Gaulle et de François Mitterrand, est décédé lundi 20 juin au soir. C'est son fils, l'économiste Jean Pisani-Ferry qui l'a annoncé à l'AFP.  "Il s'est éteint hier soir, il avait 97 ans", a déclaré M. Pisani-Ferry.

Une longue carrière politique

Né à Tunis, Edgar Pisani fut d'abord résistant puis sénateur après la deuxième guerre mondiale.  De 1961 à 1962, il est ministre de l'agriculture, alors que Michel debré est Premier ministre. De 1966 à 1967, il est ministre de l'Equipement puis également en charge du Logement. 

En 1984 et 1985, au moments des évènements de Nouvelle-Calédonie, François Mitterrand le nomme Haut-commissaire de la République à Nouméa. De mai à novembre 1985, il est même nommé "ministre chargé de la Nouvelle-Calédonie", dans le gouvernement de Laurent Fabius.   


L'hommage de François Hollande

Dans un communiqué, François Hollande a rendu hommage à "un esprit visionnaire, un réformateur ardent et un républicain détaché des querelles partisanes", un "résistant courageux" qui "avait libéré Paris les armes à la main" et "fit le choix de se consacrer au service public". Au ministère de l'Agriculture, "il fit entrer le monde rural dans la modernité. Inspirateur de la politique agricole commune, il avait compris que c'est en faisant le choix de l'Europe que la France serait plus forte". "En 1966, il réunit le ministère de la Construction et le ministère des Travaux publics et des Transports pour former le ministère de l'Equipement", poursuit la présidence de la République.

"Il rejoignit le parti socialiste en 1974. Et en 1981, il fut nommé Commissaire européen. En 1984, la crise en Nouvelle-Calédonie justifie qu'il rentre au gouvernement pour contribuer à la recherche d'une solution d'apaisement que Michel Rocard, plus tard, parvint enfin à trouver et à mettre en oeuvre", selon la même source.

Edgar  Pisani fut également président de l'Institut du monde arabe de 1988 à 1995. "Edgard Pisani croyait au progrès, à l'action politique, au dialogue des cultures. Sa longue expérience de l'Etat et sa haute stature morale en faisaient une voix écoutée au-delà de la France", souligne l'Elysée.

REGARDEZ le portrait d’Edgar Pisani (par Henri Hélie et Valérie Mochi, montage : Philippe Champenois)

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