Défaite de Sarkozy: la terrible désillusion de l'ancien Président du Crefom, Patrick Karam

Patrick Karam et Nicolas Sarkozy au dîner annuel du Crefom
Patrick Karam, l'ancien président du Crefom et orateur national de Nicolas Sarkozy en charge des Outre-mer, a vécu ce dimanche soir une soirée de cauchemar. Son champion termine troisième, se retire de la vie politique et le laisse orphelin. 
L'euphorie pour les uns, la tristesse et l'abattement pour les autres. L'ancien président du Crefom se range dans cette deuxième catégorie au lendemain des résultats du premier tour de la primaire de la droite et ne cache pas sa profonde déception de voir son champion éliminé dès le premier tour.

Sa première réaction officielle dans la soirée fut un tweet qui en dit long sur l'estime qu'il porte à l'ancien président de la République mais aussi l'incompréhension et l'amertume qui le rongent devant le choix des électeurs de la primaire de la droite: 


Seule consolation, les Outre-mer ont placé majoritairement Sarkozy en tête

Ce lundi matin, dans son bureau du conseil régional d'Ile-de-France, Patrick Karam ne cache pas sa profonde désillusion et ne dissimule pas non une profonde colère. Il dénonce une campagne de la "honte", indiquant qu'"il y a eu pendant des mois et des mois un acharnement médiatique contre Nicolas Sarkozy". 

Mince consolation, mais satisfaction tout de même pour Patrick Karam, les Outre-mer ont choisi majoritairement Nicolas Sarkozy au premier tour, grâce surtout aux nombreux votants de la Réunion. L'ancien président de la République est aussi très largement majoritaire à Mayotte, en Nouvelle-Calédonie et à Saint-Martin. 
 

"Alain Juppé en situation, c'est une véritable catastrophe"

Si l'orateur national de Nicolas Sarkozy en charge des Outre-mer n'appelle pas officiellement à voter pour François Fillon, il est très explicite sur Alain Juppé: "Sur les deux finalistes qui restent, il y en a un qu'il faut appeler à battre c'est Alain Juppé". Et d'ajouter, "Alain Juppé en situation, c'est une véritable catastrophe". Patrick Karam dénonce sa gestion des Outre-mer lorsqu'il était à Matignon en 1995 et sa manière de concevoir "notre identité, notre futur avec des positions très particulières dans le dialogue avec l'islamisme qu'il confond avec l'Islam et qu'il considère comme compatible avec la démocratie." Regardez: 
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