Démantèlement d'un réseau de cocaïne entre les Antilles et Strasbourg

Cocaïne
La police a démantelé un important réseau de trafiquants de cocaïne agissant entre les Antilles françaises et Strasbourg, a annoncé lundi l'Ofast, l'office de lutte contre la drogue. 334 kilos de drogue ont été saisis.

Dans la nuit du 25 au 26 octobre, 15 personnes ont été interpellées au cours d'une opération menée simultanément à Strasbourg (neuf personnes), en Guadeloupe (cinq) et à Saint-Martin (une) dans les Caraïbes, a détaillé Lola Menahem, cheffe de la division judiciaire de l'Ofast.

"Nouvelle bataille livrée contre la drogue avec succès. Bravo à nos policiers de l'office anti-drogue", s'est félicité dans un tweet le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

L'enquête au long cours avait débuté en 2021 et a nécessité "une coopération étroite entre les services: l'Ofast à Nanterre, l'antenne Ofast de Strasbourg, le détachement Ofast de Guadeloupe sous la direction de la JIRS de Paris (Juridiction interrégionale spécialisée)".

Les enquêteurs ont pu retracer le parcours du trafic, de la plaque des Antilles françaises, en passant par Le Havre, où arrivaient les conteneurs, jusqu'aux dealers de Strasbourg.

C'est en suivant une cargaison de ce réseau du Havre à Strasbourg que la police a interpellé neuf personnes qui étaient en train de décharger la marchandise à Strasbourg.

Une dizaine de voitures de luxe 

De nombreuses perquisitions ont été réalisées jusqu'à ce week-end. Au total, "334 kg de cocaïne ont été saisies, 750 à 800.000 euros, une dizaine de véhicules de luxe et des bijoux de marque", a précisé Lola Menahem.

Des mandats d'amener ont été délivrés pour 10 personnes, afin qu'elles soient présentées à la JIRS de Paris, les cinq autres ont été relâchées, a-t-elle ajouté.

"En 2021, 26,5 tonnes de cocaïne ont été saisies, 84% des saisies avaient été acheminées par conteneurs. 10 tonnes avaient transité par le port du Havre", a souligné la cheffe de la division judiciaire de l'Ofast.

Elle a relevé que la consommation en France de cocaïne était importante et représentait "600.000 consommateurs par an".

Lola Menahem a insisté sur le travail au long cours mené par les enquêteurs, avec "des surveillances H24". "C'est, a-t-elle dit, la force de la PJ (police judiciaire), de l'Ofast".